L’odeur de café-tabac!


Alors, mon oncle est entré, tremblant comme un jouet cassé.
L’abri de ses bras. Je me souviens de ça, l’odeur de café-tabac.

Mon oncle m’a regardé, trois mots dans ses dents serrées.
L’abri de ses bras, odeur café-tabac et il m’a dit: Je te crois.


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Si ton corps est entier!


Si ton corps est entier et s’il contient ta tête,
Si tu l’as complété du renfort de la bête …

Instant de vérité ou illusion parfaite,
Pas besoin de penser, pas besoin de lunettes.

Si tu cesses de penser que t’es pas une bête,
Si ton corps est entier et s’il contient ta tête …

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Ton enfant te réveille!



Ton enfant te réveille, en début de journée.
Tu as encore sommeil; il t’apporte un café.
D’abord, il est gentil et très attentionné.
D’abord, il se trahit; il sait pas patienter.

Ton enfant te réveille; il sait que c’est férié.
Tu as encore sommeil; tu voudrais pas bouger.
Il se glisse dans le lit, du côté de tes pieds.
Il a plus qu’une envie, c’est faire tout chavirer.

Ton enfant te réveille; son sourire est entier.
Tu as encore sommeil; tu le laisses gigoter.
Dedans le drap du lit, il s’est saucissonné.
Il joue à la momie et s’amuse à tanguer.

Ton enfant te réveille; il est bon, son café.
Tu quittes ton sommeil; tu penses à te lever.
Avant que t’ais compris, il est déjà tombé.
C’est pas grave; il en rit, à te désarçonner.

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Toi là-bas, viens ici!


Toi là-bas, viens ici!
Tu sens bien qu’on m’a dit;
N’essaie pas la souris.

Si tu veux, on s’écrit,
Ce soir avant le lit
Et on lit ça jeudi.

Si tu peux, t’as envie,
On s’assoit près d’ici.
Tu seras pas puni.

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Mais, t’as aussi des yeux!


Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
C’est-y pas, morte-vue,
Que l’on te verrait mieux.

Si tu lèves ton cul,
Si tu casses les oeufs,
Je rajoute par dessus
De ce vin qui est vieux.

Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
C’est sûr, c’est convaincu
Que, toi, tu verrais mieux.

Tu réchauffes ton cul
A la flamme de mon feu.
Je ne me souviens plus,
Mais tu riais un peu.

Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
Tu sauras, par ta vue,
Qu’on peut se voir un peu.

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