Quand tu te dé-morales!


Quand tu te dé-morales,
Va poser ta question,
En suivant le fanal,
A Celui qui répond.

C’est dans l’Entremêle-Rêves
Qu’il y a sa maison.
La rue qui se soulève
Lui raconte l’horizon.

Comme plus rien n’est normal,
Tu reviens à raison.
Et, dans les rues bancales,
Tu étrennes ta chanson.

Dans une blanche trève,
Tu arrives à maison.
Voilà que te soulève
L’araignée de plafond!

Elle te lâche, tu t’étales
Et tu entends le son
Du grand rire animal
De Celui qui répond.

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C’est pour qu’ils nous remplacent!



Pourquoi je le cabosse,
Autant que je l’embrasse?
C’est très bien que tu bosses
Et c’est mal, quand tu crasses.

Et cette petite bestiole
A un chant de mainate.
Ses yeux sont des lucioles
Et j’adore qu’ils me matent.

Et cette petite charogne
Voudrait être à ma place.
Si j’avais pas la pogne,
Se pourrait qu’il règnasse
.

Ni seigneur, ni fantôme,
Je dois trouver ma place.
On n’élève pas des mômes,
Pour leur gâcher la face!

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Tu le sais que d’hier!


Tu assois ton derrière
Où pour mieux voir venir.
C’était l’année dernière
Que ton fils doit écrire.

Tu le sais que d’hier,
Tu n’as pas pu dormir.
Tu as fait un cimetière
Des alcools à mûrir.

Je vois, tu es toute fière,
Ton gamin va venir.
Tu vas à la barrière
Accrocher ton sourire!

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Il tonitrule son blanc!


A ce stade-là, il est un peu bourru
Et, au café, il s’enlice.

Il tonitrule son blanc,
En effeuille les délices.
Et il le voit, glissant,
Sortant de son calice.

A ce stade-là, il n’a toujours rien bu.
Faisons durer son supplice.

Et il lêche ses dents,
Il n’est pas à l’hospice.
« Un petit coup de blanc
Peut vous sauver du vice! »

A ce stade-là, il est bien convaincu,
C’en est fini des prémices.

Pousse au crime, pousse au blanc,
Son copain est complice.
Et les voilà, chantant,
Avec joie et malice!

A ce stade-là, il est plein comme un fût
Et il va falloir qu’il pisse.

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