
Des moineaux s’entraînent à papillonner.
Le vent frais, les feuilles recroquevillées.
Tout là-haut, hurle un oiseau carnassier.
J’entends ton pas, dans le cri du gravier.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
J’ai tout écrivé
Au magique-composé,
Première personne.
Souvent, j’écris en magique.
C’est ma façon poétique
De raconter une histoire.
Parfois, je prie en magique.
C’est mon truc ésotérique,
Comme un fanal dans le soir.
Des fois, je crie en magique.
Et, cette forme critique
Ne me vient pas de nulle part.
Et, quand je vis en magique,
Y’a pas besoin de musique
Pour m’encourager l’espoir.
Alors, je ris en magique
Et je me crée des mimiques
Pour t’amuser, sur le tard.
Souvent, je parle en magique.
C’est ma façon poétique
De te parler, dans le noir!
J’ai tout décrivé,
En quoi je vais parler,
A l’heure d’automne…
Je me suis habillé
D’un grand vent de silence.
Et ce vent enchanté
M’a donné ses nuances.
Je me suis habitué
A trop de complaisance.
Mais, le vent enchanté
Me lave de toute offense.
Je me suis exposé
Au grand vent du silence.
Alors, toutes mes années
Sont parties, sans souffrance.
Je me suis habité
De tant de négligence.
Mais, le vent enchanté
Revient comme une transe.
Je me suis invité
Au grand bal du silence.
Et ce vent enchanté
Vient donner la cadence!
Assis, à demi caché sous le tilleul qui a fini de s’égoutter, je regarde se mêler le sourire du soleil et les larmes d’une pluie à naître. Je regarde, comme d’une fenêtre et ça fait rêver. Au gauche, les voisins font du bruit. A droite, les moineaux, aussi. Pour le reste, rien, je suis bien.
Puis, la pluie devient honorable, elle écrase les bruits. Je me rentre!
Un parfum d’eau de rose
Et un fond d’air du temps.
C’est bien tout, je suppose.
Pas de mots, pour mes dents.
Puis, dans l’ombre morose,
J’entends un ton cinglant.
Il en est de ces choses
Qui vous volent le présent.
Des rumeurs d’autre chose
Et puis, des sons stridents.
Je voudrais faire une pause
Et m’ancrer en dedans.
Je respire-décompose,
En prenant bien le temps.
C’est un papillon rose
Qui vient rire à mes dents!
Mais, dans ta vie d’ablette,
C’est quoi qui s’est passé?
T’as dormi, à la fête?
T’as pas pu attender?
Quand ça brille, une ablette,
On veut se prosterner.
Une fois la soupe prête,
On se met à manger.
Mais, dans ta vie d’athlète,
Sur quoi tu es tombé?
Ton nez fait la girouette,
Tu ne sais plus marcher.
Quand on fait l’omelette,
C’est pas des oeufs brouillés,
Avec trop des arêtes.
C’est un conte de fées!
Mais, à ta vie honnête,
Tu ne veux rien changer.
A vivre en une ablette,
Tu t’es bien habitué.