Je serai seul, vraiment!



J’ai porté ma prière
Au grand dieu du vivant,
Pour que vive la terre
Et ceux qui sont dedans.

J’ai autre chose à faire
Que liser tes serments.
Tu es trop éphémère
Et tu ne vaux pas tant
.

Il a fui mes chimères,
Emporté par le vent.
Si je le laisse faire,
Je serai seul, vraiment!

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J’ai pianoté, sur un ton blanc!


Dur à piocher, comme ça, sans gants.
J’ai pianoté, sur un ton blanc.

J’ai navigué le cours du temps,
Croches acérées, évènements…
J’ai décroché, parfois, vraiment.
Toutes ces années, ces sentiments…

Dur à piocher, comme ça, sans gants.
J’ai pianoté, sur un ton blanc.

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L’heure du bateleur!


Et le bateleur
Vient secouer ta cuisine.
Tu dis, quand sonne l’heure,
« Je file chez ma voisine. »

Et le bateleur
Te suit chez ta voisine.
Ainsi, toute une heure,
Vous parlez de cuisine!

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De la structure de l’eau!


La feuille naviguait sur l’eau,
Sans lui donner une ride.
De la structure de l’eau,
Quand elle flirte avec le vide…

Le fond de l’eau est mouvant,
Sa surface n’est plus fragile.
Et le vent vient, prudemment,
L’effleurer d’un de ses cils.

Et la feuille tourne en tournant,
Sur une vieille eau immobile.
Si le bruit est tout autant,
Ici, on est bien tranquille.

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Dans le vent d’avril!


Le vent, si bavard,
Ne fait que couiner.
Il chante en retard,
L’oiseau l’a moqué.

La mare aux canards
Est un lieu sacré.
Un ancien tétard
Vient s’y réfugier.

La branche moussue
Refuse de céder.
Le buisson joufflu
Ne fait que bruisser.

Et l’herbe velue
Cavale sous tes pieds.
L’insecte poilu
Se met à vibrer.

La noce, à la ville,
Se fait emporter.
La colombe gracile
Cherche son épousée.

Le vent, sur avril,
Vient de tout semer.
Les jardins tranquilles
Attendent l’été.

Le vilain moustique
Vient de te piquer.
Et ton pronostic
Est mal engagé.

Ta maman rapplique,
Vite, pour te soigner.
Son panier magique
Contient ton goûter.

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Le chemin de béétude!


Sur le chemin des brumes,
Tu avances, au hasard.
Et il reste de l’écume,
Sur ton foutu clébard.

Sur le chemin des dunes,
Tu serpentes, sans retard.
Et allongé sous la lune,
Tu ressors tes nageoires.

Plus loin que d’habitude,
Tu reviens de nulle part.
Le chemin de béétude
Est un grand boulevard.

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L’enfant de personne!


L’enfant de personne,
Parfois, il me tonne.
Je l’entends sonner,
De l’autre côté.

L’enfant de personne,
Je sens qu’il résonne.
Je l’entends parler,
De ses mots tristés.

L’enfant de personne?
Lui, moi? Non, on sonne!
Un autre invité,
Qu’on doit réchauffer.

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