Je n’adhère pas à cette image de la mort, Squelette loqueteux et armé de sa faux.
Couper le grain, à sa pleine maturité, Nécessite bien un outil pour trancher. Mais couper tout le grain, à son apogée, Ça se fait brin par brin et pas d’une fauchée!
Les morts sont plusieurs, dîtes-moi si j’ai tort. Elles sont bienveillantes, mais pas plus qu’il n’en faut.
Puisque la mort est une partie de la vie, Chacun a sa mort, depuis qu’il est petit. Normale, exceptionnelle ou bien aplatie, Elle le suivra, sur le chemin de sa vie!
Oui, c’est bien elle qui va t’arrêter, ta mort. Quand elle te tuera, ce sera par défaut!
Moi, j’ai pitié de tout,
Même d’un poisson mou.
J’ai bien pitié de moi
Qui suis con, comme moi!
Moi, j’ai pitié de tout,
Même d’un poisson mou.
La frêle sauterelle
A droit à une vie belle!
De celui qui nuira,
Que s’il n’a pas le choix.
De celui, tombé là,
Car on bloque son pas.
Moi, j’ai pitié de tout,
Même d’un poisson mou.
Et cet enfant, de toi,
A droit à tous ses droits.
Mais, pas de celui-là
Qui entrave nos pas.
Mais, pas de celui-ci
Qui se croit tout permis.
Moi, j’ai pitié de tout,
Même d’un poisson mou.
J’ai bien pitié de moi
Qui suis con, comme moi!