Je ne veux pas!


Je n’veux pas redevenir moi,
Car je ne veux pas rétrécir.

Je suis bien plus grand que ça
Et je ne veux pas m’enfuir.

Je veux m’étaler de moi,
Ne jamais plus m’étrécir.

Parce que la vie a fait, de moi,
La seule chose à laquelle j’aspire!

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Que dire de ce temps!

Qu’est-ce qu’on pourrait raconter de ce temps qui bousille les feuilles,
Qui fait, de la luminosité, le bout vite enfui, de la queue d’un écureuil
Et nous envoie nous coucher, juste levés, dans une nuit de cercueil?

Qu’est-ce qu’on pourrait raconter, à part des histoires de cheminée?

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J’en sais rien!



J’en sais rien, moi, de ce que tu dois faire!

Mettre des petits pois dans ta soupière,
Arrêter de manger tes crottes de nez?

Te rendre au miroir pour t’y inspecter,
Et arrêter de, tout le temps, parler?

Je n’en sais rien. Arrête de m’emmerder!

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Il peut y arriver?


Un pas, deux pas, sans chavirer.
Droit devant soi, son aile brisée.

Deux pas tracés et un grand trait.
C’est là, tout droit. Presque y toucher!

Vous dire quoi? Qu’il va gagner?
Je ne sais pas. Personne ne le sait!

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Du mille-pattier!

Il va, avec prudence,
Le très long mille-pattier.
Il surveille la cadence
De ses mille petits pieds.

Son vilain mille-patois
Se fait cri policier,
Quand il remet au pas,
Quelques pieds rebelliers.

Il va, un temps en avance.
Le trop long mille-pattier!
Quand il perd la cadence,
Il se fait distancer!

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L’odeur du café!


Assis là, dans le froid,
Je regarde le matin.
Je suis seul, je suis roi
De ce monde incertain.

Dans cette vallée gelée,
Je ravive mon feu
Et l’odeur du café
Me parfume les yeux.

J’ai encore, devant moi,
Deux ou trois belles journées
Pour regarder en moi,
Ré-apprendre à m’aimer.

Je vais te retrouver,
Un soir, auprès du feu,
En train de faire griller
Des galettes et des œufs.

Je vais aller tout droit,
Au fond de la vallée.
C’est bizarre, mais le froid
Semble tout magnifier!

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Assied-toi près de moi!


C’est quand je suis assis,
Tout posé et tranquille,
Que je me réunis
En un être gracile.

Quand je suis limité
Par des peurs imbéciles,
Je ne fais que flipper
Et redeviens servile.

Quand je suis congédié,
Hors de ma vie facile,
Je ne fais que ramer
Et deviens indocile.

C’est quand je suis posé,
Si léger, si tranquille,
Que je semble attirer
Des êtres moins futiles!

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Je me demande!


Je me demande, parfois,
D’où me viennent ces idées
Qui n’en finissent pas
De se multiplier.

Je me demande, souvent,
Comment je peux graver,
Sur ce vélin si blanc,
Tous ces mots ciselés.

Je me demande, surtout,
Pourquoi te raconter
Ces histoires cheloues
Qui me font dégueuler.

Je me demande, alors,
Si je peux récolter
Des joies et des trésors
Qui sauront t’enchanter.

Je me demande, sans rire,
Si je peux rassembler
Tout ce que j’ai à dire,
En deux-trois mots serrés!

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Life is all!


Seigneur, ce qu’on est seul,
Petits pas tricotés,
De l’aube jusqu’au linceul,
A essayer d’aimer!

Et si le temps se lasse,
Avant que d’exister,
C’est que l’on y trépasse,
Le premier pas posé.

Comme le vilain canard
Continue de boiter,
Il en a un peu marre
Et voudrait s’effacer.

Alors, il se rigole,
Sur du joli papier.
Mais il n’est pas faux-col,
Il ne sait pas tricher.

Et c’est lui qui t’enlace,
Quand il te voit tomber.
Tu ris et tu l’embrasses,
Ce que tu peux l’aimer!

Et, comme ta confiance
Le fait un peu durer,
Il prend de l’assurance,
Commence à se donner.

Il ne vous connaît pas,
Mais vous aime beaucoup.
Et sa vie se fait joie,
Il en tombe à genoux.

C’est autobiographique,
Vous avez deviné.
Et c’est une vie magique,
Car un peu décalée.

Seigneur, ce qu’on est seul,
Petits pas tricotés,
De l’aube jusqu’au linceul,
A essayer d’aimer!

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