Arrête un peu!


Tu fais pleurer mes chaussettes,
Je te demande d’arrêter.
Mais, non, tu n’as pas l’air bête.
Juste un peu catastrophé.

Tu trembles, sur tes gambettes,
A te désarticuler.
C’est trop beau pour être honnête.
Arrête d’en rajouter.

Tu fais ton regard de chouette,
Mais tu ne peux me tromper.
Essore un peu tes lunettes
Et viens t’asseoir à côté!

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Ce matin, mon jardin s’est éteint!



Ce matin, la joie se tait,
Dans mon joli jardinet.
Le gel a mis à l’arrêt
Cette vie qui me plaisait.

Les tomates éventrées
Ne font plus que pendouiller.
Les courges, le persil frisé
Se font méduses étalées.

Un soleil circonspect
Décongèle les navets.
Je ne vois que des piquets,
Un cimetière apparaît!

D’un revers de main glacé,
L’hiver a tout balayé.
La bataille est terminée,
Que de morts à enterrer!

Mon pauvre jardin grelet
Est un désert de regrets.
Le soleil me dit : Je sais.
Sois sûr que je reviendrai.

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La dame-brume!



Un soleil tout blanc,
Semblable à la lune,
A perdu ses dents
Et crie d’infortune.

Rien de bien méchant,
Dit la dame-brume.
J’ai couvert les champs
De givre qui fume.

Dans un coton blanc,
Je cherche fortune.
Et d’un pas crissant,
Je marche sur la lune.

Dans un satin blanc,
L’été se consume.
C’est l’avènement
De la dame-brume.

Le soleil tremblant
Fait place à la lune.
Le noir est si blanc,
L’hiver s’opportune!

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D’un drapeau!


Ce drap que tu engueules,
Parce qu’il ne fait que bouger,
Est amoureux de ta gueule
Et craint l’odeur de tes pieds.

Comme il te fait la gueule,
Tu commences à cogiter.
Un drap peut décider, seul,
De ce qu’il choisit d’aimer.

Alors, jusqu’au au linceul,
Vous saurez vous enlacer.
Car c’est la vie, et elle seule,
Qui décide du jeu à jouer!


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Ombre ou lumière?



Triste cœur à tiroirs
N’est pas fleur à nectar.
Des amours en miroir
Sont volés au hasard.

Gentil cœur de buvard
Est une fleur de trottoir.
Des reflets du miroir
Sont semés au hasard.

Triste cœur de ringard
Est gardé dans le noir.
Les reflets du miroir
Sont rangés au placard.

Gentil cœur à bavoir
N’est pas fleur de bazar.
Des amours, le nectar
Est goûté, sans retard.

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Qui suis-je?


Une plume qui brille,
Des larmes de fille,
Des mains qui harpillent,
Une voix qui faucille,
Des yeux qui pétillent,
Des cheveux qui habillent,
Une âme qui oscille,
Une étoile qui scintille!
Qui suis-je?

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Le coeur d’une fourmi!


Si le cœur d’une fourmi devait se dilater pour y faire entrer de l’amour pour toutes ses copines, il finirait par occuper toute sa poitrine. La fourmi ne pourrait plus respirer, il n’y aurait plus de fourmis. Cela ne se passe pas comme ça, chez elles, heureusement.

Chez nous, non plus, d’ailleurs. Notre cœur ne grossit pas, il grandit. A chaque amour entrant, il prend un peu son temps et puis il se cristallise! On peut donc y aller franchement, il y aura toujours de la place, en dedans. Nous avons la joie de l’Autre et c’est extraordinaire!

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De la rose!



Une fragance sur ton chemin,
Un bord de lèvres féminin.
Couleur, lumière et ciel serein!
Elle parle d’hier, en dit demain.
La beauté, déjà en déclin,
Au bord du temps, au bord de rien.
Rien qui ne dure et tout est bien!

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Vert de gris!


Un joli cœur en cuivre
Présente une belle patine,
D’un beau vert-de-gris.

Des certitudes qui oxydent,
Des habitudes livides
Et la sainte horreur du vide!

Une belle nature morte,
Comme on dit, en quelque sorte!

La plénitude est une affaire à suivre!

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