Le coeur d’une fourmi!


Si le cœur d’une fourmi devait se dilater pour y faire entrer de l’amour pour toutes ses copines, il finirait par occuper toute sa poitrine. La fourmi ne pourrait plus respirer, il n’y aurait plus de fourmis. Cela ne se passe pas comme ça, chez elles, heureusement.

Chez nous, non plus, d’ailleurs. Notre cœur ne grossit pas, il grandit. A chaque amour entrant, il prend un peu son temps et puis il se cristallise! On peut donc y aller franchement, il y aura toujours de la place, en dedans. Nous avons la joie de l’Autre et c’est extraordinaire!

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De la rose!



Une fragance sur ton chemin,
Un bord de lèvres féminin.
Couleur, lumière et ciel serein!
Elle parle d’hier, en dit demain.
La beauté, déjà en déclin,
Au bord du temps, au bord de rien.
Rien qui ne dure et tout est bien!

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Vert de gris!


Un joli cœur en cuivre
Présente une belle patine,
D’un beau vert-de-gris.

Des certitudes qui oxydent,
Des habitudes livides
Et la sainte horreur du vide!

Une belle nature morte,
Comme on dit, en quelque sorte!

La plénitude est une affaire à suivre!

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De mon âme-givre!


Un soleil automnal
Chauffait, à pas feutrés,
Les grandes ailes-pétales
D’une belle âme-givre.

Collée, par son dorsal,
A son fauteuil gelé,
L’âme offre à son facial
La chaleur qui fait vivre.

Survol, en bacchanale,
Des vieux feux de l’été.
Repli des ailes-pétales,
Tel une affaire à suivre!

Si vous suivez le dédale
Qu’elle a ainsi tracé,
Vous serez, au final,
Une nouvelle âme-givre.

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L’heure de l’Effraie!



Il fait très vite tard, dans les bois.
C’est un de leurs côtés enchantés.
On est vite à l’heure de l’effraie,

L’heure où tout se meurt et se tait.
L’heure d’abandonner l’évidence

Et de laisser la vie s’inventer!

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De mes pieds!


Être ancré dans la réalité,
Ça se fait des deux pieds.
Avoir les deux pieds sur terre!

On peut essayer à cloche-pieds,
Mais c’est bien plus risqué.
On pourrait tomber par terre!

Je reste dans la réalité,
Mais avec un seul pied.
L’autre a d’autres choses à faire!

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Tu chantes l’autre!

Vivant galérien,
Barde musicien,
Sous Alka-Seltzer!
Vivant, aérien,
Ton chant va si loin
Et dit l’éphémère.

Toi, fils de putain,
Né d’un triste chien
Qui aime tant sa mère.

Résorbé de faim,
Plus nu que tes mains,
Tu meurs sur la terre.

Vivant de chagrin,
Comme un moins que rien,
Pleurant sa misère.

Vivant galérien,
Barde musicien,
A l’humeur grégaire.
Vibrant et câlin,
Ton chant orphelin
S’emporte dans l’air!

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Aux Larmeurs!


J’en connais qui ne sauraient vivre
Que dans un monde aux êtres sensibles.
J’en connais qui ne sauraient vivre
Que dans un monde aux belles âmes vives.

Il y en a qui n’ont pas peur de vivre,
De ressentir, en êtres sensibles.
Il y en a qui n’ont pas peur de vivre,
Avec, sur leurs joues, des larmes vives!

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Ah, mais!



Que puis-je faire de plus,
Pour qu’enfin tu t’expulses
Et deviennes transparent,
Comme c’était avant?

J’ai craché dans ton dos,
Bousillé ton tacot,
Et trucidé ta femme,
Pour en faire la réclame.

Que puis-je faire de plus
Que te donner des puces
Et puis du vague à l’âme,
Pour te tuer, dans le drame?

J’ai craché dans ton eau,
Bousillé ton marmot,
Ressuscité ta femme
Et pissé sur ton âme.

Que puis-je faire de plus,
Pour qu’enfin tu t’expulses
Et deviennes transparent,
Comme c’était avant?

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