Jingel bells!



Père Noël, Père Noël,
Toi qui es un peu vieux.
Pourquoi te coincer les aisselles,
Au-dessus de mon feu?

Père Noël, Père Noël,
Toi qui es un peu gros.
On va te faire cuire à la broche,
Ou bien en tournedos!

Père Noël, Père Noël
Toi qui es un peu gras.
Vire ta hotte, retourne-toi,
Que je te sale le bras.

Père Noël, Père Noël!
Tu vas être délicieux
Ouvre ta bouche, voilà une pomme.
Bon appétit, bonhomme!

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Père Boniface !

——« C’est trop injuste! »

Père Boniface a trois moineaux.
le Gros-Léo, le Grand-Jacasse
Et le ptit Caliméro!

Père Boniface et ses marmots
Existent bien, vivent et se cachent
Dans une maison pleine de cageots.

Quand Boniface se gratte le dos,
Le Gros-Léo lui tient la glace.
Mais, où est donc Caliméro?

Quand Boniface regratte son dos,
Aussitôt l’aide, le Grand-Jacasse.
Mais, où est donc Caliméro?

Caliméro est un Couinou,
Cache ses yeux derrière ses genoux.
Sous sa coquille, il vitupère.
Et c’est bien tout ce qu’il sait faire.

Ses frères l’appellent Calicouinou!
Mais où vas-tu, Calicouinou?
Alors, il se met en colère.
Et c’est ça qui fait rire ses frères.

Père Boniface aime ses p’tits loups.
Et, il adore Calicouinou!

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Une souris part faire les courses!

Une souris, en trottinette,
Repasse devant chez nous.
Moi, aussitôt, je l’arrête.
Dis-moi, Minnie, tu vas où?

Je me rends à Katmandou
Pour acheter des chaussettes,
Un grand pull en laine, tout-doux
Et aussi des allumettes.

Je m’appelle Mickey, au fait.
Minnie est à Katmandou.
Quand mes courses seront faites,
J’irai lui faire un bisou!

Mickey, quand tu seras là-bas,
Pourrais-tu acheter, pour moi,
Une pizza aux anchois
Et des croquettes pour mes chats?

Pour la pizza, c’est okay.
Mais tes chats peuvent se gratter!

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Une souris revient des courses!

Mickey rentre de Katmandou.
Avec, aux pieds, ses chaussettes.
Sur le dos, le pull tout-doux.
Et un casque sur la tête,
Coudières et protège-genoux.

Voyager en trottinette,
On pourrait croire que c’est chouette.
Mais, à force de se gaufrer,
On apprend à s’équiper!

Tiens, ta pizza aux anchois.
Et, je n’ai rien pour tes chats.
Là-bas, une de ces sales bêtes
A dévoré ma Juliette!

Je retourne vite chez moi
Pour fabriquer une tapette.
Une grande tapette pour chats.
Je les prendrai aux croquettes!

Et, car tu vas peut-être me le demander, je ne sais pas ce qu’il a fait des allumettes!

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Le calvaire de la chenille verte!

Une chenille verte, ça a un long corps, avec des pattes à l’arrière et des pattes à l’avant.
Des pattes-arrière et des pattes-avant avec, entre les deux, un long tube élastique qui lui sert de corps.

Quand elle marche, ça se passe un peu comme ça :

Elle assure ses appuis sur ses pattes-arrière, lance en avant son avant et atterrit sur ses pattes de devant. Elle lance son derrière vers son avant. Elle écrase ses pattes de devant avec ses pattes de derrière. Elle s’engueule et se met des coups de pieds. Elle ne peut pas rester sur place, sinon elle va s’entre-tuer! Alors, elle envoie son avant en avant, d’un coup de pied au derrière. L’arrière est obligé de suivre. Elle ne peut plus s’arrêter!

C’est pour ça que les chenilles vertes mangent autant. Ce n’est pas qu’elles ont faim.
C’est, qu’à être obligées d’avancer, elles doivent manger en marchant. Comme elles ne s’arrêtent jamais, elles n’arrêtent pas de manger!
Et je ne te parle pas de la galère pour devenir papillon.

Et on dit que la nature est bien faite!

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Pleurette, le Hérisson et la Larmière!

( ou conte pour tes enfants à toi )

Quand elle était petite, Pleurette vivait avec ses parents dans une chaumière, à l’orée du bois. Pleurette n’était pas son vrai nom. Mais tous l’appelaient ainsi, ses parents et ses amis de la forêt.

Son père était bûcheron. Pleurette l’accompagnait souvent. Pendant qu’il travaillait, elle se promenait et jouait avec les animaux. C’est Bobby, le hérisson, qui la chaperonnait. Il la ramenait toujours à son père avant que celui-ci n’ait rangé ses outils, prêt à rentrer.

Pleurette rassurait les animaux, les câlinait. Elle versait bien quelques larmes parfois. Mais, c’était des larmes de joie.

L’automne arrivait. Ce matin-là, comme presque tous les jours, elle alla retrouver Bobby. Le hérisson ne l’emmena pas jouer, cette fois. Il lui parla. Il avait quelque chose d’important à lui montrer. Surprise par son ton sérieux, Pleurette le suivit sans discuter.

— Tu sais que la chasse est ouverte, Pleurette?
— Oui et à chaque coup de fusil, j’ai envie de pleurer.
— Tes larmes vont beaucoup nous aider. Regardes!

Il lui montra une fontaine asséchée , au centre d’une clairière, dans un endroit caché. Un endroit magique et secret! Bobby se tint devant la petite fille impressionnée. Oui, c’est un endroit magique, comme il y en a encore quelques-uns dans la forêt. Voici la Fontaine de la Larmière. Malheureusement, elle est tarie. Quand elle coule, tout animal blessé à la chasse peut y être guéri. Tout animal tué à la chasse peut y être ranimé. Quand la fontaine coule, la chasse ne tue plus. Les animaux meurent de mort naturelle.

L’enfant comprenait ce qu’il disait. Peut-on rendre à la fontaine son pouvoir? Oui, on le peut et on va le faire. Ton père, cette nuit, va venir y accrocher la Larmière et dire la prière. Après ce sera à toi de jouer. Tes parents sont nos plus grands alliés. Rentres vite chez toi. Ils t’attendent et vont tout t’expliquer. L’histoire de la Larmière, sa mère la lui avait souvent contée.

Quand nous avions ton âge, nous nous désespérions du sort des animaux à la période de la chasse. Un jour, nous avons rencontré Bobby. Avec son aide, nous avons redémarré la Fontaine de la Larmière. Plus d’animaux victimes de la chasse! Les chasseurs nous détestaient.
Toute larme versée pour autrui est sacrée. Elle a le pouvoir de guérir, si c’est une larme de Pleurette . Une Pleurette est une enfant choisie par la forêt, ses larmes sont bénies. Elles soignent et remplissent la Larmière qui permet à la fontaine de fonctionner. Ta mère a été la dernière Pleurette, puis nous avons grandi et son pouvoir s’est amoindri.
Depuis, avec le temps, les gens se sont de moins en moins intéressés aux animaux. Peu de larmes sont encore versées pour eux et la fontaine est tarie.
Bien, maintenant je vais me rendre à la fontaine pour accrocher la Larmière. On ne doit pas attendre. Ta mère va t’expliquer ce que tu dois faire, si tu veux être la nouvelle Pleurette.

Pleurette était émue. Ses parents étaient bien les alliés de la forêt. Sa mère faisait pousser des fleurs vertes et bleues, dans des parterres, autour de la chaumière. Elle les arrosait des rares larmes qu’elle pouvait encore verser, maintenant qu’elle était adulte. Elle faisait des onguents avec ces belles fleurs. Son mari entretenait la forêt et utilisait les onguents pour soigner les animaux blessés qu’il rencontrait.

« Je dois pleurer beaucoup? », demanda la petite à sa mère. Non, pas du tout. Va vers les animaux blessés. Bobby t’accompagnera. Occupes-toi d’eux. Soignes les avec les médicaments que je vais te donner. Pleures simplement quand tu as envie de pleurer. Ne te forces pas. Toute larme que tu verseras emplira la larmière magique d’une grande quantité d’eau bénie. Bobby dit que le secret de la Fontaine de la Larmière, c’est la compassion d’une Enfant-Pleurette. Il dit que tu es prête.

Le lendemain, Pleurette partit d’un pas décidé retrouver Bobby. Toute la journée, ils recherchèrent les animaux blessés par les chasseurs. Pleurette les soignait, les cajolait. Elle pleurait beaucoup de les voir si souffrants, si inquiets.

Le temps passa doucement, comme cela se passe là-bas. Pleurette passait presque toutes ses journées dans les bois. Armée de sa petite trousse de soins, elle s’était faite infirmière.
Dans la clairière, la Larmière avait énormément gonflé. L’eau commençait à se répandre dans la fontaine asséchée.

Les parents de Pleurette la réveillèrent de bonne heure, ce matin-là. Elle apprit que la fontaine fonctionnait désormais. Son père lui dit d’aller à la clairière où Bobby et ses amis l’attendaient pour la remercier. Sa mère la prit par les épaules et lui dit: « Les chasseurs ne vont pas t’aimer. Fais en sorte que cela puisse durer! »

C’est un conte, certes. Mais saches que, quand tu vas aux bois, c’est comme si tu entrais chez quelqu’un. Tu entends les oiseaux, déjà? Alors, c’est que c’est habité!

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