Allons tenter le diable!

Et quand il tente, le diable,
Des quidams à tenter,
Quand il fait sa réclame,
Il ne peut s’arrêter.

Voilà qu’il tente, le diable,
Un quidam patenté.
S’il lui vend sa salade,
L’autre va l’arrêter.

Mais si l’on tente le diable,
Quand il est enfermé,
C’est bien plus qu’une fable
Qu’on peut lui soutirer!

Facebooktwitter

Tout seul, dans l’ascenseur!

Tout seul, dans l’ascenseur,
C’est grand espace.
Là, tu pleures ton malheur,
Sur tes godasses.

Tout seul, dans l’ascenseur,
Tire ta tignasse
Et réchauffe ta peur.
Que le temps passe!

Tu quittes l’ascenseur
Et ses menaces.
Des lendemains sans peur
Se mettent en place.

Quand tu pleures de bonheur,
C’est sur la place.
Là, tu donnes ton cœur
Et tes limaces.

Quand tu ris du malheur,
C’est bien en face.
Tout seul, dans l’ascenseur,
Reste ta place!

Facebooktwitter

Entre Jardin et Poubelle!


C’est en prenant le train
Que j’ai connu ma belle.
J’étais fond de jardin,
Elle un fond de poubelle.

En se donnant la main,
On a rit des aisselles.
Ce qu’était beau, demain,
Mi-jardin, mi-poubelle!

On ne copule pas bien,
De jardin à poubelle.
Déjà, notre demain
Avait du plomb dans l’aile.

Et, en prenant le train,
Elle est partie, ma belle,
Rechercher l’orphelin
Qui était dedans elle.

Las, en sautant du train,
Pour se rentrer, ma belle
S’est prise un second train,
Tout contre son aisselle.

Je ne prends plus le train,
Je ne cours plus les belles.
Et c’est moi l’orphelin
De cette triste nouvelle!

C’est au fond, dans le coin,
Tout près de la poubelle,
Que repose le jardin
Près du cœur de sa belle!

Facebooktwitter

Sans vous commander!


Et je vais tourner,
Longtemps encore!
Déjà au mois d’août,
Je perds le nord.

Et je peux tourner,
Longtemps encore.
Jouer avec vous,
Rire aux trésors.

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Je peux demander
De l’al-cool fort?

Et je vais tourner,
Longtemps encore.
Déjà à mi-roue,
J’attends la mort.

Et je sais tourner
Et faire le mort,
Ne rien déserter,
Tout perdre encore!

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Il doit vous rester
De l’al-cool fort?

Facebooktwitter

De la mauvaise graine!


On préfère faire un détour
Et arrêter de penser.
Ce ne sera qu’au retour,
Qu’on va s’en préoccuper.

Et tu te fais tâte-couilles,
Sans qu’on t’ai rien demandé.
Et tu regardes ces andouilles
Continuer à s’entre-tuer.

Et comme on essaie, toujours,
D’accepter tes simagrées,
On en revient, comme toujours,
Comme un peu dénaturés.

On dirait bien que tu mouilles,
Que tu bois du petit lait,
Quand tu regardes l’embrouille
Continuer à évoluer.

On préfère faire un détour,
Décidés à te laisser.
Oublier tous tes discours
Et puis tout recommencer!

Facebooktwitter

De l’enfant transverse!


Il devient compliqué
Et il a mal aux dents.
Il veut que je résonne.

Ce qu’il peut m’emmerder.
Il n’est pas gratifiant,
C’est le fils de la bonne.

Il est contre-indiqué
Et puis, finalement,
Il n’intéresse personne!

Facebooktwitter

Sûrement, dans un tournant!



Où va le vent joli,
Caressant ton front d’enfant?
Mais ce qui t’a vieillie,
C’est d’avoir été maman.

Si l’automne a un cri,
Il ne peut être différent.
Mais ce qui t’a aigrie,
C’est de te tromper d’amants.

Où finira ta vie?
Sûrement, dans un tournant.
Que veux-tu, aujourd’hui,
Tant qu’il te reste du temps?

Facebooktwitter

L’enfant, sur le trottoir!



L’enfant, sur le trottoir,
Enfer supplémentaire,
Était beaucoup plus noir
Que tous les camemberts.

Le petit enfant noir
Connaissait la misère.
La misère d’être noir
Et d’être seul sur terre.

Et l’enfant, dans le noir,
Voulait quitter la terre.
Effacer toute l’histoire
Et retrouver sa mère.

Le petit enfant noir
Joue et vit et prospère.
On l’a sorti du noir,
D’une main solidaire.

L’homme, sur le trottoir,
C’est l’orphelin d’hier.
Il a clos cette histoire,
Il est devenu père.

Facebooktwitter