
Tu commences à me les brouter, grosse tanche.
Va voir ce gars qui s’avalanche!
Il ressort la même histoire, tous les dimanches.
Ça tombe bien car on est dimanche!
Un sourire, un poème!
Tu ne fais pas dans la dentelle,
Quand tu te saoules, à l’apéro.
Fais bien attention aux séquelles,
Ne vas pas tomber du bateau!
Je ne fais pas dans la dentelle,
Car ce n’est pas, là, mon créneau.
Je joue plutôt, de ma crécelle,
Un air pour te sauver la peau!
Si je te tire par les bretelles,
C’est que tu rames le caniveau.
A toi, de trouver la vie belle.
A moi, de te donner les mots!
Moi, j’ai bien marché, aujourd’hui,
En cadence et en marquant le pas.
Moi, j’ai bien mâché, aujourd’hui.
Que des ersatz et du papier gras!
Moi, j’ai bien mordu, aujourd’hui,
Le facteur, aussi deux vilains chats.
Moi, j’ai bien tordu, aujourd’hui,
Mon échine et l’esprit de mon gars.
Moi, j’ai bien visé, aujourd’hui,
Dans mon pied, celui du côté droit.
Moi, j’ai bien tiré, aujourd’hui,
Et j’ai le droit de remettre ça.
Moi, j’aime critiquer, aujourd’hui,
Tout ce qui se passe autour de moi.
Moi, j’aime bien imiter, aujourd’hui.
Alors, je ne sais pas qui est moi!
Les dernières gouttes d’homoglobine
S’étirent et tombent dans la bassine.
Ce n’est pas un porc que l’on tue,
Même s’il en a les cris pointus.
Les dernières gouttes d’homoglobine
Se sont figées, dans la bassine.
Ce n’est pas un porc que l’on mange,
Et cette viande a un goût étrange!
Tout ce sang, cette homoglobine,
Appartenait à la voisine.
On remerciera le voisin,
En lui apportant du boudin.
Tout ce sang, cette homoglobine,
Ne résulte pas d’une famine.
Elle allait mourir, c’est certain.
Autant que ça serve à quelqu’un!