Un sourire, un poème!
Saturnin,
Ce sombre crétin,
Ne croit que ce qui lui convient.
Saturnin
Se bat, comme un chien,
Pour une part du gros butin.
Saturnin,
Sans douter de rien,
Reste, encore un peu, sur sa faim.
Saturnin,
En vrai galérien,
Croit qu’il n’y a pas de demain.
Saturnin,
En bon cabotin,
Espère endormir les péquins.
Saturnin
Oublie, qu’en chemin,
Il s’est comporté en crétin.
Saturnin
S’en va vers sa fin,
S’en avoir regardé plus loin!
Dans toutes tes affaires, tu es ton propre complice.
Boursicoter avec le temps, c’est re-plumer un faisan!
Si l’horreur avait un frère, il s’appellerait Homicide!
Rappelle-toi qui tu es, Atéparo!
Naomé-ta, Atéparo!
Voilà la joie, les peines,
Les moments propices.
Voici le chien, les chaînes,
Les paroles complices.
Les amours et les haines,
Le charmant supplice.
Afin que te conviennent
La vie et ses délices!
Naomé-ta, Atéparo!
Atéparo signifie : « Celui qui part! »
Pilum et Rectum s’enfonçaient dans les bois.
Pilum et Rectum étaient des êtres aux abois.
C’étaient deux adeptes émérites du Parasitât.
Trouver une proie de grand format, pour ne pas la rater.
Sur cette voie, à cet endroit, ils guettèrent leur proie.
Attendre, en samouraï, jusqu’au bout de l’été.
Un sanglier passe. Les deux, pile poil, bondissent.
Pilum s’accroche à un poil et Rectum glisse!
Pilum boit jusqu’à plus soif. Rectum l’a dans le rectum.
L’histoire s’arrête là, pour ce parasite de nos bois.
« Les aventures de Tic et Puce! », qui aurait regardé?
Le vent brasse les grands arbres aux doigts griffus.
Les feuilles tombées embrasent le sol moussu.
Le geai annonce la venue d’un intrus.
Le vert manque au charme de l’été vaincu!
Père Noël, Père Noël,
Toi qui es un peu vieux.
Pourquoi te coincer les aisselles,
Au-dessus de mon feu?
Père Noël, Père Noël,
Toi qui es un peu gros.
On va te faire cuire à la broche,
Ou bien en tournedos!
Père Noël, Père Noël
Toi qui es un peu gras.
Vire ta hotte, retourne-toi,
Que je te sale le bras.
Père Noël, Père Noël!
Tu vas être délicieux
Ouvre ta bouche, voilà une pomme.
Bon appétit, bonhomme!
Pour se trouver du beau,
Il va falloir chercher.
C’est notoire, les joyaux
Sont très bien enterrés.
Pour se donner du beau,
Il va falloir creuser.
Dénicher des joyaux
Demande des bras musclés.
Une action-commando,
Dans ton jardin secret.
Là, vivent des joyaux
Qui doivent aussi briller!
Ton réveil-semaine
T’envoie à la peine.
Tu es, déjà, bien en retard.
Puis, tu franchis la porte,
Dans la lumière forte.
Ton ombre reste dans le noir.
Tu avances, en bête morte
Et tu te cohortes
Vers ton nouveau boulot-placard.
Au bout de la semaine,
Comme en fin de peine,
Tu te désenglues du brouillard!
— J’ai été ennuyeux?
— Oui, quand même un peu.
Maintenant ça ira,
Puisque tu t’en vas!
Une fêlure, c’est une cassure.
A jamais du plein, la rupture!
Un bol fêlé ne fait pas un son pur.
Il faut le consolider, à l’or dur.
Soyez doux et patients, avec ces gens-là!