A l’Auberge du Landais!


Dans un village landais, pas loin de Connémor.


Il venait de Galvay;
La pluie l’a pris dehors.
Il a séché ses braies
Près du feu du réfort.

Il a porté ses braies
Vers le bras le plus fort.
Il a dit qu’il pouvait
Le voir plier encore.

Il jouait au godet
Et il perdait encore.
Le vin qu’il entonnait
Le faisait chanter fort.

Il disait qu’il pouvait,
Sans faire le seul effort,
Abattre les anglais
Et le chien, quand il mord.

Pendant qu’il se séchait,
A l’abri du dehors,
Dehors la nuit pleuvait
Et le vent criait fort.

Facebooktwitter

Dans un champ de marguerites-fleurs!


Dans un champ de marguerites-fleurs,
Je veux aller coucher mon coeur,
Près du coquelicot-genêt.

Je veux des abeilles sur les fleurs,
Le vent qui voyage les odeurs
Et le chant des oiseaux-criquets.

Dans un champ de marguerites-fleurs,
Je veux aller bercer mon coeur,
Sur le flanc d’un nuage de lait.

Facebooktwitter

Je crois que, sauf erreur!



Aujourd’hui, à cette heure,
J’ai le coeur dans mon moi.
Il est parti ailleurs;
Il ne revenait pas.

Je l’ai vu, tout à l’heure,
Quand il allait vers toi.
Il revient de bonne heure,
Parce que tu n’es pas là.

Il est libre à toute heure;
Il peut rester chez toi.
Et, il revient à l’heure,
Quand je dors toujours pas.

Aujourd’hui, à cette heure,
J’ai mon coeur dedans moi.
Je crois que, sauf erreur,
C’est le coeur d’un gros chat.

Facebooktwitter

Mais, t’as aussi des yeux!


Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
C’est-y pas, morte-vue,
Que l’on te verrait mieux.

Si tu lèves ton cul,
Si tu casses les oeufs,
Je rajoute par dessus
De ce vin qui est vieux.

Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
C’est sûr, c’est convaincu
Que, toi, tu verrais mieux.

Tu réchauffes ton cul
A la flamme de mon feu.
Je ne me souviens plus,
Mais tu riais un peu.

Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
Tu sauras, par ta vue,
Qu’on peut se voir un peu.

Facebooktwitter

Sous le règne du Calliste!



Le grand callistéin refusait notre embrassade.

J’ai répandu de l’or-paille
Sur les tombeaux d’avant.
Et j’ai forgé, des batailles,
Un grand enseignement.

Le grand callistéin nous détournait sa façade.

J’ai répandu la mitraille,
Tous les enfernements.
Et j’ai vomi mes entrailles
Sur le coeur d’un enfant.

Le grand callistéin refusait notre ambassade.

Facebooktwitter

Il vient à ma rencontre!


Il y a un truc qui me bouffe de l’espace, en ces temps
Et je sais pas c’est quoi. Si je tente, il va se cacher.
J’ai beau penser aux tomates, il est après moi.
Une errance. Si je rentre, il vient me gâcher.
Il y a un truc qui me hante; il va se montrer.
Je l’attends; il vient à ma rencontre.

Facebooktwitter

La ballade de Honnie-Honey!




Si c’est pas que tu sais,
Pourquoi pas tu te tais?
Si c’est pas que c’est vrai,
J’en vois pas l’intérêt.

T’es coinquée, on dirait,
Honnie Honnie-Honey.
T’es coinquée pour de vrai.

Si c’est pas tu dis vrai,
Tu dis pas, tu te tais.
Et c’est quoi tu disais?
Tu te tais, s’il te plait.

T’es coinquée, tu le sais,
Honnie Honnie-Honey?
T’es coinquée à jamais.

Facebooktwitter

Allez trouver Joke!



En bon auto-didacte,
Joke donna ce conseil :
« Te coucher sur les lattes,
Te clouer au soleil.
Et, quand t’es fait aux pattes,
Te bourrer de sommeil. »

Les deux mains sur la tête,
Un air de névropathe.
Une frayeur qui le guette,
Des traces de sauce-tomate.
Il a dit: « Trouvez Joke,
Car il saura quoi faire »

Facebooktwitter

Dans ces moments fracassés!



Dans ces moments fracassés,
Les chimères se font moustiques.
Il ne fait plus que pleuver
Et l’orage devient biblique.

Dans ces moments fracassés,
Il tombe une pluie de tiques,
Derrière le rideau baissé
Et l’ambiance est pathétique.

Dans ces moments fracassés,
Le tonnerre est coup de trique
Qui vient pour te calciner,
Si quand tu réchappes aux tiques.

Facebooktwitter