Un jour, tu sauras que lutter c’est, avant tout, accepter et comprendre.
Un vagabondier, en hiver!

Quand on va promener,
On peut croiser parfois
Un grand vagabondier,
Sur le chemin des bois.
Bizarrement accoutré,
Il ne craint pas le froid.
Si le vagabondier
Se cale-sèche en hiver,
Il ne va s’édenter
Que le temps nécessaire.
Et il repart rôder,
A la moindre lumière.
Entre deux marmottées,
Il franchit la rivière
Et va user ses pieds,
Sur le chemin de terre.
S’il est dehors l’été,
C’est pareil en hiver.
Hier, je l’ai rencontré,
Il marchait devant moi.
Allumant la gaieté,
A chacun de ses pas!
D’un geste, il m’a salué
Puis a filé tout droit.
Vois la lumière!
Deux côtés à la lorgnette!

Ce n’est pas un porc-épic dans du chewing-gum.
C’est un sanglier qui vient de se baigner.
Dans sa culture, il faut sortir de l’eau sale.
C’est comme ça que c’est mieux.
Tu te rafraîchis, en trempant tes pieds.
Il te regarde, en se demandant si tu n’as rien appris.
Mais, tu peux être con, aussi. Puis, il se barre.
Puis, il se marre, en pensant à tes yeux!
En vers blancs!
L’archange abandonné!

Je cherche, dans la volière,
L’oiseau qui peut voler,
Le briseur de frontières,
L’archange abandonné.
Je le cherche en enfer,
Il n’y est pas caché.
Au sommet de la Terre,
Il est là, congelé.
Je fais le nécessaire,
Pour bien le réchauffer.
S’il pleure de sa misère,
Il commence à briller.
Il dit, d’un ton sévère :
Je vais devoir bosser.
Si tu m’es nécessaire,
Contente-toi de m’aider!