Un écran, avec un feu de cheminée.
Des poissons dans un aquarium privé.
Du déo-infuseur, une odeur d’automne!
Ces Marques qui nous rentrent dans la tête.
Dans une boite en fer, des crevettes!
Pourquoi les gens regardent les infos, à la télé?
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Est-ce que tu connais tes fables de multipli-faction?
Pas encore, c’est pour quand je serai plus grand.
Je ne t’ai parlé de tables, mais de fables de mutiplie-l’action.
Elles ne s’apprennent pas. Il faut les imaginer.
Tu veux que je te raconte la Fable de Deux?
La Fable de Deux
Deux fois Un : Deux
Je mangerai bien des oeufs!
Deux fois Deux : Quatre
Des oeufs avec des pâtes!
Deux fois Trois : Six
Et aussi des saucisses!
Deux fois Quatre : Huit
Ah, non. J’aime pas ça, les huîtres!
Deux fois Cinq : Dix
Oh làlà, toutes ces saucisses!
Deux fois Six : Douze
Est-ce que c’est beaucoup d’oeufs, douze?
Deux fois Sept : Quatorze
Je sais, c’est le dessert!
Deux fois Huit : Seize
Je reste collé à ma chaise!
Deux fois Neuf : Dix-huit
Ah, non, pas encore des huîtres!
Deux fois Dix : Vingt!
C’est fini. Je n’ai plus faim!
Combien ai-je de doigts à la main droite, dis-moi?
Cinq!
Combien est-ce que j’en ai à la main gauche?
Cinq!
Non, quatre!
Le premier, le second, le deuxième, le troisième et le quatrième.
Tu es désarçonné, on dirait.
Moi, j’en ai cinq!
Non, toi, tu es comme moi. Tu as a quatre doigts à la main gauche. Si tu ne me crois pas, demande à ta mère!
Seringa et tilleul m’appelaient de loin.
Glycine et lilas m’ enivraient vraiment.
Le parfum d’une rose et l’odeur du foin!
Je reniflais tout ce qui sent bellement.
Les gens riaient à me voir faire de la sorte!
Maintenant, je suis marri d’avoir le nez dans le parfum et les pieds dans un cimetière d’abeilles mortes!