Il était une fois… (suite)

Je me suis encore perdu dans les bois. A un croisement, je suis tombé sur Morte-couille, le lutin d’autrefois. Lui ai demandé ma route, puisqu’il est du coin. Il n’avait pas changé d’un pouce, comme il se doit. Il portait, dans son petit sac à dos, un marteau, une andouille et une noix. Il doit porter l’andouille à son roi. La noix est son viatique pour au moins trois journées. Sans le marteau, petit comme il est, il ne pourrait pas manger! Il me parle des amis qu’il a rencontrés, Chapeau-Laideron et Rocon des bois. Ah non, pas encore ces deux-là!

Il me saoule avec ses logorrhées. J’apprends que Chapeau-Laideron s’est épanouie, femelle, auprès de Rocon des bois qui n’a plus rien d’un rebelle. Elle en oublie le loup, tant le dard de son Rocon chéri fait merveilles! Rocon joue l’ amoureux saoul et transi. La belle fournit l’angeline, nectar suprême. En prime, elle fait la vaisselle!

Morte-couille est las de l’entendre couiner, comme de marcher dans le dégueulis d’une cuite de la veille. Porter l’andouille au roi lui permet de s’ensauver. Il sort de la clairière, fait trois pas et le voilà à nouveau paumé!

C’est à ce moment-là que nous nous sommes rencontrés. Incapable de m’indiquer mon chemin, il me demande le sien!

Je le laisse là et m’en vais. Je ne cherche plus mon chemin. Je veux juste être loin!

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Incohérence!

On ne lave plus, à la main, les assiettes. On s’en est déshabitué. Alors, vider le lave-vaisselle nous paraît une corvée!

On ne s’éreinte plus à laver, à la main, le linge. C’est fête. Mais étendre la lessive sur un tancarville nous semble un casse-tête!

Nouveau, on trie nos poubelles. Sûrement une bonne idée! Mais quand on les voit reversées dans le même camion-benne, on est écoeuré!

Il paraît que c’est pour donner de l’emploi à ceux qui retrieront avec leurs doigts!

On est tous subventionnés!

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Icare un jour, Icare toujours!

L’oiseau bat des ailes. C’est pure ritournelle!

Du ciel, il nous appelle. Mais, d’en bas, on ne l’entend pas.

Si je te fuis, c’est pour échapper à ton étreinte.
Si je le suis, j’atteindrai bientôt l’Olympe!

L’oiseau, dans le ciel, est au bon endroit.
D’un coup d’aile, il accède au plus haut.
D’un coup d’aile, il nous rejoint en bas.

Il observe, sentinelle, notre monde plat.

C’est peut-être pour ça, que certains oiseaux ne redescendent pas!

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A quoi tu carbures?

Tu avances, penché en avant. Tu as des dents à bouffer le temps!

On te file une claque. Même pas, tu le remarques!
On te fait un tacle. Tu continues à quatre pattes!
On te fauche les pieds. Tu te mets à ramper!

Tu ne cherches pas à gagner, mais à ne rien céder.
C’est déconcertant de te voir aller de l’avant!

Ta façon d’exister, c’est de toujours avancer!

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Vieillir!

Par quel étrange procédé, as-tu rapetissé?

Tu t’es mis à boiter. Tu t’es rabougri!
Serait-ce parce que tu vieillis?

Il te faudra attendre la folie pour être libéré!

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Chanson pour un égo déboité!


J’ouvre et je trouve devant ma porte.
Entre! Installe-toi à ma table.
Je fais un café et te l’apporte.
Tiens! Es-tu bien confortable?

Dis-moi, quel est le vent qui t’amène?
Qu’est-ce qui te fait mal aux dents?
On n’va pas y passer la semaine.
Je n’ai pas vraiment le temps!

Ces cauchemars qui t’arrivent en cohorte!
Tu ne crois plus à tes fables!
On dirait que ton âme est morte!
Tu n’as rien de formidable!

Observe ces rets qui t’enchaînent.
Si tu veux de l’apaisement.
A vouloir rester dans la même veine,
Tu sais ce qui t’attend!

Plus habile à lire tes peines,
Tu trouveras du soulagement.
Je t’ai prêté une oreille amène.
Souris-moi avec tes dents!

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Corps et Esprit!

— Il m’étonne, ce corps qui se cogne à vouloir me préserver.
— Je crois être son maître, mais je ne suis que son valet!
— C’est lui qui me permet de rouler, comme une boule de billard, dans le monde lisse que je crée!

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Âme et Hormones!

Quel bonheur d’être Mammifère!


Sainte Amygdale!
Merci, sainte frousse. Tu m’as toujours aidé.

Sainte Prolactine!
Tu nous permets de perdurer.

Sainte Dopamine!
Tu me permets de discerner.

Sainte Sérotonine!
Tu m’empêches d’angoisser.

Et tant d’autres!
Où-êtes vous, mes drogues préférées?

J’ai besoin d’endorphine. Quand vais-je être livré?

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