Ah, la gourdasse!

Cette femme, un peu sourde,
S’amuse à raconter
Ce qu’elle fait comme bourdes,
Au long d’une journée.

Ouvre bien tes esgourdes.
Ce qu’elle va raconter,
C’est l’histoire d’une gourde,
Dont il faut se méfier!

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Hors de chez moi!

Jaloux, indigne et faux,
Tu parles dans mon dos.
Critique, tu as des mots,
Un peu comme des couteaux.
Vas-y donc, j’ai bon dos.

On ne se fréquente pas.
Tu veux entrer chez moi,
Quand je ne le veux pas.
Tu te donnes des droits
Que, pourtant, tu n’as pas!

Tu prétextes, pour entrer
Sans me le demander,
Le droit de visiter
Ce proche qui s’est allié
Avec moi, l’étranger!

Si tu veux contester
Mes droits élémentaires,
Envoie-moi un courrier,
En plusieurs exemplaires.
N’oublie pas de signer!

Foin de tes commentaires,
De tes mots acérés.
Va-t’en, comme un éclair.
Cours bien vite, sur tes pieds.
Quitte vite ma terre!

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Des fois…

J’aimerais que tout s’arrête là.
Disparaître, renaître là-bas!
M’éloigner jusqu’où il faudra,
Pour que je ne me souvienne pas!

Des fois, je voudrais avoir la souplesse du rat.
Me dire que je vais m’adapter à cette vie-là.
Faire avec et me dire : « Bientôt, tout s’arrangera! ».

Des fois, je voudrais avoir la patience du chat.
Me dire que, si j’attends bien, je croquerai ma proie.
Que vient la Saint-Glinglin, son cortège de « Tu l’auras! ».

Des fois, je veux garder ma fidélité de chien.
Elle me sert si bien à reconnaître les miens.
Elle m’épargne les « Tu l’auras! », elle me donne un « Tiens! ».

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Comment dire?

Quelle horreur, la souffrance de celui,
Qui, s’il n’est pas entendu, se tait.
Comment dire ce qui se passe en lui?
Si personne ne l’écoute jamais!

Sa souffrance, il la garde enfermée.
Alors, il devient son prisonnier.
Maintenant, il se sent condamné.
On l’ignore et refuse de l’aider.

Il se vit comme quelqu’un de maudit.
La douleur, en sa bouche fermée,
Est une peur qui lui fait taire son cri.
Il est seul, il est abandonné!

Ne peut-on voir cette douleur-là?
Ne peut-on pas lui tendre les bras?
Que lui dire qu’il entende, pour une fois?
Qu’il entende, quand il est aux abois!

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Mauvais temps!

Quand tu entends Flap-flap, sous tes pas,
C’est que tu marches dans une flaque.
Quand tu entends Fouitch-fouitch, sous tes pas,
C’est que tu marches sur de grosses limaces.

Quand tu entends Clac-clac, sur tes joues,
C’est que maman sermonne son bout-de-chou!

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Sanglots!

Les sanglots douloureux de l’enfant sauvé
Nous en disent beaucoup sur ce qui s’est passé.
Et ceux, hoqueteux, de l’enfant libéré?
Eux nous disent l’horreur d’être prisonnier!

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