L’ange, dans un bris d’ailes, s’est ravagé les dents.
La petite étincelle est tombée dans l’étang!
C’est bien beau, tout ça!
Pour l’instant, pour l’instant!
Le vertige totémique!
Au puzzle, on s’imbrique
Au pas cadencé.
Et on leur fait la nique,
Entre émancipés.
Le vertige totémique
S’est intensifié,
Une foule hystérique
Se met à gueuler.
Et l’orage de triques
Va se déverser
Sur la place publique
Où gît l’étranger.
Qu’en est-il du public?
Il s’est dispersé.
Et c’est un être unique
Qu’il vient de lyncher.
A pas de loup!
J’avance, tel un loup rôdant, la queue basse.
La moindre proie se transforme en rapace.
Je ne peux pas vous dire si c’est le matin.
On n’y voit rien, avec ce temps de chien!
J’erre, tel un loup qui n’a pas de demain.
Je ne peux pas bien nourrir mes gamins.
J’avance, dans le froid. Je franchis l’espace.
A chaque fois, je retombe sur mes traces!
Qu’en est-il pour le monde?
Qu’en est-il pour le monde?
Quelle est la vérité?
Dire qu’à chaque seconde,
Ça ne fait qu’empirer!
Bien heureux, Tête-plate
Veut se multiplier.
Il se cache, comme les blattes,
A l’approche du danger.
Qu’en est-il de ce monde.
Mais, que s’est-il passé?
Du plus loin qu’on le sonde,
Il est tout abîmé.
Écouter Tête-plate
Dire tout et son contraire,
C’est comme suivre une blatte,
Dans sa course aux chimères.
Qu’a t’on fait à ce monde?
Eh bien, on l’a mangé.
Et pour nos têtes blondes,
Il ne va rien rester.
Quand à jouir du spectacle,
Où sont les variétés?
A en croire les oracles,
La grenouille est mouillée.
Que fait-on pour ce monde
Qui nous enfanté?
Si les rapports abondent,
On ne voit rien bouger.
A en croire Tête-plate,
Il faut tout faire péter.
Et sous la terre aplate,
Retourner se cacher.