Un fantôme, sur sa chaise!


Il fait dehors, dans la maison,
Le silence a éteint les braises.
Rien ne viendra de l’horizon,
Prédit le fantôme, sur sa chaise.

Un grand vide entoure la maison.
Un froid des os que rien n’apaise
Vient te susurrer l’abandon
Et te laisse, glacé, sur ta chaise.

Encore une journée sans raisons,
On dirait que ces temps te pèsent.
Tout est frigide, dans la maison.
Le froid au cœur devient balèze!


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C’est un dégoût de vivre!


C’est un dégoût de vivre,
Une angoisse prolétaire.
De quoi laisser son livre
Et se mettre à l’éther.

C’est un dégoût de vivre,
Dans des temps ordinaires.
Se renaître et poursuivre,
Dans un monde de chimères!

Ah, se retrouver libre
Et rester sans affaires!
Re-parapher le livre,
Ce besoin populaire!

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Le temps est d’argent!


Le temps est un pieu d’argent,
C’est un acte millimétré.
On n’y échappe pas souvent,
Il est trop bien programmé.

Si tu te donnes le temps,
Il ne va pas s’enfoncer.
Si tu respires lentement,
Il peut même se retirer.

Si tu avances en avant,
Sans jamais te retourner,
Si tu adhères au présent,
Il pourrait même s’arrêter.

Si tu gaspilles trop ton temps,
A sans cesse tergiverser,
Il t’attendra au tournant
Et ne va pas te rater.

Le temps est calice d’argent,
Riche de tes temps arrêtés.
Il te guérit pour longtemps
Et enchante tes journées!


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Une ordonnance succincte!


Avec contrainte,
Mais sans violence!

Telle est l’astreinte,
De l’éminence.

Avec contrainte,
Mais sans violence!

Elle est succincte,
Cette ordonnance.

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Il s’invente des jeux!


Il s’invente des jeux,
A partager.

Il s’invente des nœuds,
A démêler.
Il s’invente des vieux,
A consulter.

Il s’invente des œufs,
A piétiner.
Il s’invente des vœux,
A colporter.

Il s’invente du feu,
Pour réchauffer.
Il s’invente des cieux,
A inventer.

Il s’invente des jeux,
Pour s’amuser!

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Ton père était horloger!


Le temps est au supplice,
L’horloge va s’accélérer.
Il te faudra, complice,
Si bien vite t’y adapter.

Il te faudra, novice,
Si bien trop vite t’injecter
De grandes ampoules de vice,
De désirs prématurés.

Il te faudra, factice,
Si bien vite te pirouetter.
Tu as vu les prémisses,
Ton père était horloger!

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Je prends le froid, sur mon banc!


Je viens m’asseoir sur un banc,
Dans ce grand vent qui fouette.
Le jour est mort, y’ a longtemps.
Le froid a des arêtes.

Je me sens tout différent,
Déjà s’aère ma tête.
Je reste encore un moment
Et ça me désinfecte.

Je prends le froid, sur mon banc.
Je craque une allumette.
Si les poules avaient des dents,
L’histoire serait bien faite!

Je ne reste pas longtemps,
Sous le grand vent qui fouette.
J’ai comme très froid en dedans,
La rhume-au-lit me guette!

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