Sur l’échelle de triste-attitude,
Je navigue entre quinze et seize.
Je ne suis pas comme d’habitude
Et je reste assis sur ma chaise!
Le temps est d’argent!
Le temps est un pieu d’argent,
C’est un acte millimétré.
On n’y échappe pas souvent,
Il est trop bien programmé.
Si tu te donnes le temps,
Il ne va pas s’enfoncer.
Si tu respires lentement,
Il peut même se retirer.
Si tu avances en avant,
Sans jamais te retourner,
Si tu adhères au présent,
Il pourrait même s’arrêter.
Si tu gaspilles trop ton temps,
A sans cesse tergiverser,
Il t’attendra au tournant
Et ne va pas te rater.
Le temps est calice d’argent,
Riche de tes temps arrêtés.
Il te guérit pour longtemps
Et enchante tes journées!
Une ordonnance succincte!
Ça gadabouille!
Série jolies insultes, n°12!
Ton père était horloger!
Je prends le froid, sur mon banc!
Je viens m’asseoir sur un banc,
Dans ce grand vent qui fouette.
Le jour est mort, y’ a longtemps.
Le froid a des arêtes.
Je me sens tout différent,
Déjà s’aère ma tête.
Je reste encore un moment
Et ça me désinfecte.
Je prends le froid, sur mon banc.
Je craque une allumette.
Si les poules avaient des dents,
L’histoire serait bien faite!
Je ne reste pas longtemps,
Sous le grand vent qui fouette.
J’ai comme très froid en dedans,
La rhume-au-lit me guette!