Lettre aux parents, là-bas!


Bonjour, Maman, Papa!

J’espère que vous allez bien. Maman, tes dents, ça va?

Je repars au travail, demain. Je vais à Carcassonne, cette fois. Un chantier de trois semaines, mais je rentre le week-end. Un peu dur de quitter Lisa et les enfants, mais c’est comme ça. Pour le petit Benoît, c’est long. On s’appellera tous les soirs, après les devoirs, lui et moi.
C’est toi, Papa, qui m’as donné ce vice. C’est mon truc, désormais. Comme tu dis souvent, on ne se refait pas.

Je viendrai vous voir, dimanche. Lisa va s’occuper de ça. Elle appelle l’Ehpad, demain matin. Elle viendra vous voir, avec Corentin, dans la semaine. Le petit n’aime pas les masques et les blouses qu’il a vus, la dernière fois. C’est sa grand-mère maternelle qui le gardera. On triche un peu, on n’a pas le choix. Vous nous manquez terriblement, vous aussi.

Pour le retour en classe du 11 mai, je vous le dis, comme ça, vous cesserez de harceler Lisa : on est décidés. Lisa et moi, c’est bloc-béton. Les enfants n’iront pas! Vous voilà rassurés?

Cet après-midi, nous sommes allés regarder couler la rivière, juste derrière la maison, près du bois où Papa avait trouvé tous ces cèpes. On a vu quelque chose de beau. C’était une première fois, vous auriez du voir ça! Une couleuvre est passée à raz de Benoît. Il a sursauté un peu, pas plus que ça. La couleuvre s’est glissée dans l’eau et a plongé. Elle s’est enfilée dans un tas de branches,sur le fond boueux et a guetté, comme un bâton, vertical et tout droit. Elle est restée en apnée, longtemps. Les garçons ont gardé leur souffle pour la concurrencer. On commençait à l’oublier et voilà que j’entends un clapotis. Je regarde. la couleuvre, un poisson dans la gueule, essayait de remonter la pente. Elle n’y arrivait pas. Elle en a échappé le poisson et a replongé, aussi sec. C’était vraiment quelque chose de chouette. On l’a vu, tous les quatre.

Je vous laisse, je dois préparer mes affaires. Je vous ramènerai quelque chose de Carcassonne.

Je vous embrasse fort et je vous dis : A dimanche.
Je vous aime!


Votre fils.

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Oh, le gentil soldat!

Oh, le gentil soldat,
Toi, député lambda,
Que signes-tu, cette fois?
Qu’inscris-tu dans le droit?

Et toi, le chien de guerre,
Hier, le gardien de paix,
Sous tous les hémisphères,
Tu es cause de regrets!

Tu mords, en ton ministère,
Ton ami d’autrefois!
Est-ce que tu nous hais?
Mais que t’ont donc t’ils fait?

Es-tu sûr d’être sincère?
Oh, le gentil soldat!
Je me demande si ta mère
Est vraiment fière de toi!

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Strong relationships!

Je pense que, dans toutes nos histoires, il y a toi, il y a moi, il y a nous.
C’est un bateau sur lequel on part en voyage!

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Petit hommage discret!

Ils ne sont pas nombreux, ces enfants du système, rebelles.
Ils ont lâché la cuillère dorée pour une vie d’ouvrier.
Mais, il y en a, il y en a!

Ils sont les enfants d’eux-mêmes, en toute intégrité!
Traîtres, renégats, bien vite écartés.
Mais, il y en a, il y en a!

Ce chemin déconstruit, puis reconstruit. Admirable!
J’aimerais bien en croiser un et lui payer un café!
Mais, il y en a, il y en a!

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Scary-Corona!

Que dire de cette sainte frousse que m’inflige le Corona?

Bien sûr, je la gère. Bien sûr, je vais bien. Bien sûr, je ne suis pas éteint.

C’est comme une marée étrangère qui monterait en moi.
C’est à tomber, le cul par terre. C’est à pleurer ma mère.
Je ne veux pas affronter le Corona, sur ses terres.
Je ne veux surtout pas le ramener chez moi!

Que dire de cette peur qui serpente en moi?

Elle existe et prospère, à écouter autour de moi. Je ne saurais nier ça.
Elle ne me dévorera pas tout entier, ni même à moitié. Cela, je le sais!
Mais elle va me circonscrire, encore bien des fois. Moi aussi, tu verras.
C’est d’en infecter les autres qui me ferait chagrin et regrets.

Que dire de cette frayeur qui pollue ma voix?

Personne n’en parle, comme si c’était un secret.
Les chênes cassent, dit l’adage d’un plus avisé.
Peut-être serait-il bon d’échanger sur le sujet.

Nous, ici, on a déjà commencé à en parler.
On dirait bien que ça nous fait respirer!

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L’homme en face!

« L’homme est un tout! »
Je l’aime pas, celle-là.
Moi, j’entends : je m’en fous.

Bon, peut-être.
C’est l’ensemble de ses facettes, déjà.
En dire plus, je ne sais pas si je saurais.

De sa vie avec le monde, sous tous les angles qu’il y a, plus ou moins séparément. Plus ou moins séparément, parce qu’il y a une trame.
Tout un monde, là-dedans!
La trame joue le rôle du verre grossissant.

L’homme est un peu comme ça. Du moins, je le crois.

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Au loup, au loup!

Tu dis, en boucle : Elle a vu le loup, elle a vu le loup!
Tu t’en constipes. Ah, mais tais-toi.
C’est parce qu’elle est jeune, parce qu’elle ne te veut pas?
Fous-lui la paix.
Peut-être que l’odeur de ton haleine ne la satisfait pas.
Laisse-la se balader dans les bois.
C’est quoi ton problème?

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Des chiens !

J’ai vu mon chien se transformer en ça!
L’air de rien, l’air de rien…


« Comme quoi, quand on veut vraiment quelque chose, on y arrive! ».
Y qu’à regarder les chiens pour comprendre ça.
Quand ils veulent vraiment quelque chose, genre se barrer, ils deviennent cerveaux au long cours, patience et ombre, silhouette vive et déterminée, en kaki!

Camp de concentration, se sauver! Se sauver par là! Allez, on y va. Je baisse le cul pour passer. Je suis persuadé que je deviens invisible. Il faut juste le vouloir fort et ça, je peux le faire…
Pourquoi il me chopent? Merde, j’ai droit au coin. Profile bas! Profile bas, ça veut dire : la queue basse. Ils n’ont rien compris, ces crétins.
Je recommence demain.

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Une pluie-chagrin, encore!

Il fait bon dehors, mais il pleut.

Je bois un café, sur mon balcon-bateau. Il y a la mer en bas :
Pluie fine, herbe mouillée, etc …
Moi, je suis sur un bateau. Je vois passer, une mouette, un moineau.
Les matelots, à côté de moi, sont tout mouillés, rigolos.
Eh, les gars! Reculez-vous, juste d’un pas.
Voilà, c’est bien. Nous pouvons contempler. Nous pouvons naviguer!

Je suis sur un bateau. Il y a la mer, en bas : pluie, herbe mouillée…

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Le complotisme, un supplice!

Cessez de m’envoyer, surtout sur messenger, c’est à dire vers moi, de ces merdes venant de la manip ou de l’effroi. Cela me pollue l’estomac.

Je suis, peut-être, complotiste, à voir partout des complotistes. Epargnez-moi!

Je ne mettrai pas ça sur Facebook, je suis vacciné.
Je ne veux pas être encore plus emmerdé.
Comprendra qui pourra!

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