Ils sont combien, ceux qui se disent, le matin :
Ah oui, le confinement.
Eh bien, ça va être la même journée qu’hier!
Aux petits colibris!
Un petit colibri,
C’est vraiment tout petit.
Cela tient dans la main,
Dans la main d’un humain!
Le petit colibri
Entend le feu, au loin.
Le petit colibri
Entend l’appel, de loin!
Le petit colibri
Se voudrait pélican.
Le petit colibri
Ouvre son bec en grand!
Le petit colibri
Se voudrait éléphant.
Le petit colibri
Se rue, seul, en avant!
Le petit colibri,
Lui, sait tendre la main.
C’est lui, la magie
Dont on bien a besoin!
De la bienveillance!
A tous les aidants!
A tous les aidants qui sont au front, où le mal guette!
A tous les aidants qui courent un risque malhonnête!
Vous dire : Courage, je suis avec vous!, ce ne serait pas vraiment honnête. Entendez-moi dire que je vous estime et vous respecte. Entendez-moi le hurler, à ma fenêtre!
A tous les aidants qui voudraient bien se mettre à l’abri, un moment!
Ecoutez, sombres crétins!
Vivre avec les autres, c’est créatif, porteur et enrichissant.
Comment la couleur pourrait être un inconvénient?
Pressentir l’autre comme salissant, dénaturant, c’est une horreur dénuée de fondement.
Au royaume des aveugles, le docteur ne rencontre pas souvent ses patients.
Je ne parle pas à vous qui me lisez, sans gueuler. Je parle à ces gens qui n’aiment pas l’étranger, qui sont prêts à le brûler. Je parle à tous ces chiens qui ne comprennent rien!
Soirée solaque!
Quand je veux passer une soirée un peu chouette, tout seul, entre amis!
Je mets une musique de fête et si ça me réussit, j’écris à un ami.
Je demande au diable d’apparaître et puis je le conchie!
Je regarde les bestioles, à la fenêtre, affairées à construire leur nid.
Je regarde, sur internet, un documentaire qui parle de la vie.
Plus souvent encore, je m’isole et j’arrête de penser.
Le bien-être rapplique comme par le passé!
Quand je veux passer une soirée un peu chouette, tout seul, entre amis!
A la pleine lune!
Mufflée!
Tu as l’air d’un saurien quand tu rampes, à quatre pattes.
Tu as l’air d’un primate, quand tu parles, en baragouin.
Toi, c’est sûr, tu es bourré comme un coing!
Tu te tiens sur un pied, ça ne prouve rien.
Va donc tourner la baratte, comme ça, on verra bien.
Qu’est-ce que tu parles! Je ne comprends rien.
Va te coucher, nom d’un chien, que je me carapate!
Ne me refais pas ta chanson de mainate, tu vas ronfler jusqu’au matin!