En ces temps de malheur, De rumeurs acérées, Et d’humeur violacée, Il paraît qu’il est l’heure D’aller tuer ma moitié! Je préfère la chaleur, De la voir exister!
En ces temps de malheur, Il nous faut résister. Il nous faut exporter Ces instants de bonheur Qui nous font espérer. Je préfère être un coeur, Friant de palpiter!
C’est quoi, ces frontières, ces pays, ces lois, ces haines? Goulag, Palestine, Auschwitz sont, parmi les fleurs, des Chrysanthèmes Que l’on dépêche vers nos morts à la petite semaine .
Quand on dit : A nos courageux soldats, c’est qu’ils sont morts, déjà!
Des morts, sans raisons valables, on ne voit ça que chez l’homme!