Puis le chat a sifflé!




Puis le chat a sifflé,
De sa voix chasseresse.
J’étais là, à glander,
Tout au bord de l’ivresse.

Oui, mon chat sait cafter,
C’est à ça qu’on le dresse.
J’ai suivi sa lorgnée
Et j’ai perdu l’ivresse.


Un vent tourbillonné
Tourbillonnait sans cesse,
Restant à demeurée,
Même lieu, même vitesse.

Les oiseaux trop pressés,
Plongeant dans la tornade,
Sortaient, sattellisés
Vers une autre ambassade.


J’en ai vu s’amuser
A surfer sur les vagues.
Puis, un grand échassier
Y a perdu sa bague.

Le vent tourbillonné
A baissé de vitesse.
Plus une herbe froissée,
Ni de poil qui se dresse.


Que le chat ait sifflé
Un air plein de promesse,
Tu veux pas le croyer
Et tu files, en vitesse.

Si le chat veut chanter
La vie enchanteresse,
Je vais pas l’arrêter,
Mais lui faire des caresses!

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Il s’agit de l’Ange Noir!


C’est sa marque de fabrique,
C’est lui qui est passé.
Sous ses airs angéliques,
C’est toujours un damné.

Ce désert désertique,
C’est lui qui l’a pelé.
C’est sa marque de fabrique.
Il ne va rien laisser!

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Chez Primo-Cercueil!

Il se sentait un peu serré et l’orteil de son pied se calait sous son nez.
A part ça, ça allait. Il allait réserver!
Ils ont de bons conseillers, chez Primo-Cercueil.

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Tu mords dedans la chair!


La terre était de pierre,
Tu ne vois que du vent.
Tu mords dedans la chair,
C’est encore du serpent.

L’horizon fait des vagues,
Agite un mouton blanc.
La chaleur te divague,
Tu n’es plus très constant.

Tu as baissé ta garde,
Pour le temps d’un instant.
L’oiseau, qui te regarde,
Part avec ton serpent.

Tu t’allonges sur la terre
Et t’endors, en tremblant.
Des souffles de poussière
Viennent se mêler au vent.

Tu rêves à de la bière,
Pendant un court instant.
Une flèche incendiaire
Vient percer ton auvent.

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Le prince bancal!


Quand il est sur l’eau, il fait des ronds, des boucles, au lieu de filer comme le vent. C’est un danseur sur étang. Il en connaît les recoins, les humeurs, les instants. On le voit partout, ailleurs, quel que soit le temps. C’est un petit seigneur! Et c’est le seul qui reste, d’ailleurs.
Les autres se sont pris des pruneaux…

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Le conte inabouti!



Non, pas ton conte des mille-ennuis.
Quelque chose qui intéresse!

La princesse Mierda était une autruche. Elle était conne comme cent ans. Faut dire que les fées qui venaient de la ruche ne l’avaient pas loupée. Accessoirement, elle était gaufre-cruche, surtout quand elle voulait danser. Et, bizarrement, même ses ours en peluche faisaient ce qu’elle disait.

Le prince Grolant était lourd de puces. Son accent était troublant. Il était goéland devant, mais derrière c’était Bruce. C’était un prince changeant. Ce n’était pas pour ça qu’il était ventre-puce. C’était pour une question d’argent. Et pour les puces, il avait une astuce, c’est de se gratter souvent.

Le cheval Brêlois sortait de la bûche, mais il était bien matois. Plutôt que de porter une de ces deux cruches, il a filé par les bois. Et si il y a rencontré des embûches, jamais on ne le saura.

Je vous ai présenté les personnages.
Vous voulez l’histoire ou on reprend le livre?

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Histoire avortée!


Il y a un ver, dedans ces tunnels.
Au moins un et pas des moindres.

Entrez là-bas, nettoyez tout ça.
Surtout, n’utilisez pas de caméra!

Pas de caméra, c’est pas d’œil électronique. A l’ancienne!

Alors, personne n’a accepté d’entrer dedans ces tunnels.
Moi, solidaire, je n’ai pas écrit la suite. Fais-le, toi-même!

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Tu te tournes, derrière toi!


Tu te tournes, derrière toi,
Petit frère est dans l’eau
Et il pleure, il se noie;
Toi, tu sautes aussitôt.

Tu te plantes, jusque là;
La vase bloque ton galop.
Et ton frère, il est là,
Un peu caché sous l’eau.

Et tu cries, tu te bats;
Mais, tu n’es pas bien gros.
Tu alertes qui voudra,
En pleurant sur tes mots.

Ton père ne comprend pas;
Il fonce comme un taureau.
Il te pousse, tu te noies;
Il repêche le marmot.

Et puis toi, sous son bras,
Il remonte aussitôt.
Ta mère est déjà là;
Elle répare le frérot.

Toi, tu trembles de froid;
Ton père attrape ta peau.
Il te serre, il te broie,
Sans avoir dit un mot.

Et cela finira
Autour du brasero.
Petit frère crie de joie;
Tu repenses à tantôt.

Vous êtes bien, tous les trois;
Le petit fait dodo.
Dans les bras de papa,
Tu éclates en sanglots!

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La drôle de vie de Joseph Béley!



Tout près du feu du soir,
Lorsque Joseph Béley
S’asseyait dans le noir,
Nous, on se rapprochait.

Il avait le front plat
Et du sang de navet.
On ne le comptait pas,
Monsieur Joseph Béley.

Mais quand venait le soir,
Lorsque Joseph bêlait
Ses histoires dans le noir,
Nous tous, on l’écoutait.

Il était haut du col,
Avec des yeux d’effraie.
De ceux qui n’ont pas d’bol,
Ceux qui ont des regrets.

Quand il parlait d’espoir,
Monsieur Joseph Béley,
Il effaçait le noir
Et il nous rassurait.

On ne le connaît pas,
Monsieur Joseph Béley.
Mis à part ses histoires,
Il a trop de secrets!

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La foire aux monstres!



Des grenouilles à un genou,
Très propres, à dix-huit mois.
Un serpent, très ras-du-cou,
Qui joue avec les chats.


Une abeille-kangourou,
Toute seule, en pyjama.
Des machins un peu tabou,
Très vifs ou presque pas.


Voilà la seule vraie rareté,
Dans ce magasin pas frais.
Elle ne sait pas bien marcher
Et ne le saura jamais.


C’est un enfant, tout comme nous,
Mais qui ne grandira pas.
Il a du passé, chez nous.
Personne ne veut prendre ça!

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