Dans la cabane du père!



Le froid dur de la pierre,
Sous tes pieds déchaussés.
Tu es nu comme un ver,
Tes affaires à sècher.

La pluie qui s’exaspère
Et se met à fouetter.
Tout là-bas, c’est ton frère
Qui calfeutre l’entrée.

La veste de ton père
Te couvre tout entier.
Ta peur qui s’oblitère,
Et tu veux bien manger.

Tu mâchonnes ton gruyère,
Et tu veux bien parler.
Tu vas aider ton frère
Qui traîne le canapé.

C’est la cabane du père,
Il saura vous trouver.
Tu vois que ton grand frère,
Commence à somnoler.

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Il faut courir pour de bon!


Tu es pris, comme un gluchon
Dans la toilée d’une glaviotte.
Vite, lève tes yeux au plafond
Et dis que tu vas aux chiottes.
Prends par la porte du fond
Et c’est tant pis s’il pleuviote.

Elle a lâché le plafond
Pour regarder vers les chiottes.
Et puis elle entend, au fond,
Ton galop sous la pleuviote.
Elle est après toi, gluchon,
Tu vois ses yeux qui clignotent.

Elle est après toi, gluchon.
Il faut courir pour de bon!

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Il tait ses mouvements!



Du fond de son regard,
Il regarde au tournant.
Tout au bout du couloir,
La sortie est devant.

Accablé de toute part,
Et boitant plus qu’avant,
Il s’habitue au noir,
Se repose pour un temps.

Revenant de nulle part,
Esseulé et prudent,
Il se cache dans le noir
Et tait ses mouvements.

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Sauna sur le braisage!


Al était dans le ciel
Et dormait dans du linge blanc.
Se tartinant de miel,
Sans jamais être gluant.

Ed était dans le rouge
Et sur des charbons ardents.
A poil au fond d’un bouge,
Rien à mettre de décent.

Al pissait des nuages,
Ce qui est extravagant.
Il tenta davantage,
A travers un carré blanc.

Ed était sous l’orage,
Avant les emmerdements.
Sauna sur le braisage,
Fumet des charbons ardents.

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Le dernier combat d’Olaf Tiegelsen!


Le grand Olaf Tiegelsen
Est arrivé, trente ans déjà.
Sur une épave bohémienne
Et armé jusqu’à son trépas.

Sous une pluie diluvienne,
Il a su compter jusqu’à trois.
Et voyant mieux les sirènes,
Il leur a foncé dans le tas.

Ce fut une guerre homérienne,
Car nul ne quitta le combat.
D’Olaf ou des trois sirènes,
C’est bien Olaf qui triompha.

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Un psychique à la rue!


J’en ai vu un, hier soir,
Dans la rue, un psychique.
Tout blanc, habillé de noir,
Sous une lumière tragique.

Il avait, dans le regard,
Une lueur pathétique.
Il revenait de nulle part
Et cherchait sa fabrique.

Je l’ai encore vu, ce soir,
Dans la rue, le psychique.
On dirait que son pouvoir
A des côtés merdiques!

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Le prince bancal!


Quand il est sur l’eau, il fait des ronds, des boucles, au lieu de filer comme le vent. C’est un danseur sur étang. Il en connaît les recoins, les humeurs, les instants. On le voit partout, ailleurs, quel que soit le temps. C’est un petit seigneur! Et c’est le seul qui reste, d’ailleurs.
Les autres se sont pris des pruneaux…

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Le conte inabouti!



Non, pas ton conte des mille-ennuis.
Quelque chose qui intéresse!

La princesse Mierda était une autruche. Elle était conne comme cent ans. Faut dire que les fées qui venaient de la ruche ne l’avaient pas loupée. Accessoirement, elle était gaufre-cruche, surtout quand elle voulait danser. Et, bizarrement, même ses ours en peluche faisaient ce qu’elle disait.

Le prince Grolant était lourd de puces. Son accent était troublant. Il était goéland devant, mais derrière c’était Bruce. C’était un prince changeant. Ce n’était pas pour ça qu’il était ventre-puce. C’était pour une question d’argent. Et pour les puces, il avait une astuce, c’est de se gratter souvent.

Le cheval Brêlois sortait de la bûche, mais il était bien matois. Plutôt que de porter une de ces deux cruches, il a filé par les bois. Et si il y a rencontré des embûches, jamais on ne le saura.

Je vous ai présenté les personnages.
Vous voulez l’histoire ou on reprend le livre?

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Histoire avortée!


Il y a un ver, dedans ces tunnels.
Au moins un et pas des moindres.

Entrez là-bas, nettoyez tout ça.
Surtout, n’utilisez pas de caméra!

Pas de caméra, c’est pas d’œil électronique. A l’ancienne!

Alors, personne n’a accepté d’entrer dedans ces tunnels.
Moi, solidaire, je n’ai pas écrit la suite. Fais-le, toi-même!

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La geste de Thoringé!


Déjà, Thorin est myope
Et il a un gros nez.
De grands poils de carotte,
L’ordinaire Thoringé.

Comme sa geste interlope
Commence à le gonfler,
Il se refume une clope,
Décide de se barrer.

Il chope une escalope
Qui venait à passer.
Une bizarre escalope
Qui pouvait se flotter.

Entre cette escalope,
Et le fier Thoringé,
Tenez-vous l’échalote,
Le courant est passé!

Lors, la belle escalope
Secoure le naufragé.
Elle s’étire, l’enveloppe,
Un peu comme une bouée.

Sortir du microscope
Et ce, sans se noyer.
Dans sa preste enveloppe,
Thoringé va palmer!

Dans une île de cyclopes,
Vient s’échouer Thoringé.
Il partage toutes ses clopes,
Pour tenter d’amadouer.

Les accueillants cyclopes
Ont bien vite adopté
Et la belle escalope
Et l’humble Thoringé.

Se dessèche l’escalope
Et vieillit Thoringé,
Dedans l’île des cyclopes,
Selon le temps qu’il fait.

Il protège l’escalope,
Comme un trésor sacré.
Dedans l’île aux cyclopes,
Difficile à masquer!

Il adore l’escalope,
Comme une divinité.
Il se garde l’escalope,
En cas d’œil tuméfié!


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