Chez Primo-Cercueil!

Il se sentait un peu serré et l’orteil de son pied se calait sous son nez.
A part ça, ça allait. Il allait réserver!
Ils ont de bons conseillers, chez Primo-Cercueil.

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Tu mords dedans la chair!


La terre était de pierre,
Tu ne vois que du vent.
Tu mords dedans la chair,
C’est encore du serpent.

L’horizon fait des vagues,
Agite un mouton blanc.
La chaleur te divague,
Tu n’es plus très constant.

Tu as baissé ta garde,
Pour le temps d’un instant.
L’oiseau, qui te regarde,
Part avec ton serpent.

Et puis la terre se paille
De beaux reflets d’argent.
Tu t’étires et tu bâilles,
Tu as encore du temps!

Tu t’allonges sur la terre
Et t’endors, en tremblant.
Des souffles de poussière
Viennent se mêler au vent.

Tu rêves à de la bière,
Pendant un court instant.
Une flèche incendiaire
Vient percer ton auvent.

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La belle et la bête!


Elle est morte, la bête.
Elle gît, là, sur le sol.
Et nul ne la regrette,
Cette velue bestiole.

Elle est belle et fluette,
Elle va faire son envol.
Aujourd’hui, la fillette
Va quitter son école.

Dans le fond de sa tête,
Il manquait un bémol.
Elle est morte, la bête.
Allons planter son col!

Sa tenue est complète,
Elle peut quitter le sol.
Elle est belle et fluette
Et le vent nous la vole.

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On se quitte, sur le seuil!



J’ai mangé une arête
Et je cris au cercueil.
Je glisse sur la moquette
Et bousille le fauteuil.

La personne qui me fête
Me regarde d’un sale oeil.

J’ai pas repris, c’est bête,
De son mange-et-dégueule,
Ni compris, dans ma tête,
Qu’elle voulait rester seule!

La soirée est vite faite,
On se quitte sur le seuil.

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C’est pas bien de mentir!




L’orage va bientôt finir,
Dépêchons-nous de courir!

Deux enfants qui se conspirent
Et puis se sauvent, sans rien dire.
Ils se serrent, sans dire un mot.
Ils se racontent leurs sanglots.

L’orage va bientôt venir,
C’était pas bien de partir!

De petits yeux de frérot
Et une chemise à carreaux.
Sa soeur a les cheveux longs,
Une robe orange et citron.

L’orage va bientôt venir,
C’était pas bien de mentir!

L’orage va bientôt sévir
Et tout ce que ça veut dire.
Vous n’oublierez pas un mot
Et vous ferez comme il faut!

L’orage va bientôt sortir,
Fallait pas désobéir!

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Premiers pas dans l’ombre!



Tu n’entends plus que tes pieds,
Il vient pour se révéler.

Ce démon bien familier
Vit à l’ombre de tes souliers.
Tu ne l’entends pas marcher,
S’il se glisse à tes côtés.

Tu n’entends plus que tes pieds,
L’histoire va se terminer.

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Dans la cabane du père!



Le froid dur de la pierre,
Sous tes pieds déchaussés.
Tu es nu comme un ver,
Tes affaires à sècher.

La pluie qui s’exaspère
Et se met à fouetter.
Tout là-bas, c’est ton frère
Qui calfeutre l’entrée.

La veste de ton père
Te couvre tout entier.
Ta peur qui s’oblitère,
Et tu veux bien manger.

Tu mâchonnes ton gruyère,
Et tu veux bien parler.
Tu vas aider ton frère
Qui traîne le canapé.

C’est la cabane du père,
Il saura vous trouver.
Tu vois que ton grand frère,
Commence à somnoler.

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Il faut courir pour de bon!


Tu es pris, comme un gluchon
Dans la toilée d’une glaviotte.
Vite, lève tes yeux au plafond
Et dis que tu vas aux chiottes.
Prends par la porte du fond
Et c’est tant pis s’il pleuviote.

Elle a lâché le plafond
Pour regarder vers les chiottes.
Et puis elle entend, au fond,
Ton galop sous la pleuviote.
Elle est après toi, gluchon,
Tu vois ses yeux qui clignotent.

Elle est après toi, gluchon.
Il faut courir pour de bon!

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