Tempête,
Ô ma voix,
Par ton chant inspirée.
Je ris aux éclats,
De tes efforts acharnés.
Girouette,
Tu t’en vas
Et tu passes à côté.
Je tente un grand pas,
Par dans une herbe pré-mouillée!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Les idées qui riment,
D’un homme à sa cime.
Un corps fatigué,
De trop s’agiter.
Les pensées honnêtes,
D’une âme fluette!
Un grand coeur d’acier,
Pour les protéger.
Un mec, sans une tune,
Décroche la lune,
Car des âmes alliées
Viennent l’épauler!
De beaux liens intimes,
Des enfants sublimes.
La vie est une joie,
Pour les gens comme moi!
Je suis une main d’oeuvre à façon,
Une sous-merde, dans mon entreprise.
Humble, dans toutes les occasions,
J’ai trouvé, ici, mon assise.
Je suis véhicule d’occasion.
Je ne vaux rien, à la reprise.
Je file dans la bonne direction,
Tout droit vers la terre promise.
Je ne suis pas contrefaçon,
Malgré mes humeurs indécises.
En moi, j’ai bâti ma maison.
En moi, je construis mon église!
Malheureux comme la pierre,
Tu hoches le menton.
Le niveau de ta bière
Est ton seul horizon.
Tu répètes: « Mort aux vaches! »,
Toute la sainte journée.
Ta joie, tu la recraches,
Comme un chewing-gum mâché.
Tu rumines tes malheurs,
En papillon blessé.
Tu exportes ta douleur
Sur celui d’à côté.
On a, tous, des tracas.
On a, tous, mal aux pieds.
Mais, c’est cette vie-là
Qu’il nous faut assumer.
Je ne suis pas comme toi.
Je préfère avancer.
On dirait bien que, toi,
Tu préfères reculer!
Grand merci pour la bière.
C’est tard, je dois rentrer.
Si, demain, on t’enterre,
Ce sera sans regrets!
C’est comme si l’herbe était manteau.
On s’allonge pour caler ses os.
C’est comme si le chant des oiseaux
Faisait voir le soleil plus chaud.
C’est comme si le bruit du ruisseau
Nous faisait prendre le bateau
Et le contact de nos deux peaux
Fait de nous un être nouveau.
C’est comme si le ciel, si beau,
Devenait le drap du repos!
C’est comme si les nuages, là-haut,
Nous faisaient fermer les rideaux.
Je laisse ma mie,
Dans le vent nouveau.
Je laisse ma mie,
Je l’oublie bien vite!
Je laisse ma mie,
Chasse le perdreau.
Je laisse ma mie,
Je l’oublie bien vite!
J’ai laissé ma mie,
Dans le vent nouveau.
Ma mie est partie.
Le perdreau, en fuite!
J’ai laissé ma mie,
Dans le vent nouveau.
Ma mie est partie,
Elle m’oublie bien vite!
J’ai laissé ma mie,
Dans le vent nouveau.
Ma mie est partie,
Le printemps aussi!