Au loin, au nord!

Tempête,
Ô ma voix,
Par ton chant inspirée.
Je ris aux éclats,
De tes efforts acharnés.

Girouette,
Tu t’en vas
Et tu passes à côté.
Je tente un grand pas,
Par dans une herbe pré-mouillée!

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Alléluia!

Les idées qui riment,
D’un homme à sa cime.
Un corps fatigué,
De trop s’agiter.

Les pensées honnêtes,
D’une âme fluette!
Un grand coeur d’acier,
Pour les protéger.

Un mec, sans une tune,
Décroche la lune,
Car des âmes alliées
Viennent l’épauler!

De beaux liens intimes,
Des enfants sublimes.
La vie est une joie,
Pour les gens comme moi!

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Rien qu’une ondée!

La terre est une serre.
Faut qu’on la désaltère.

Une ondée est tombée,
M’a trempé tout entier.
Et, en plus, j’ai glissé
Sur du pollen mouillé.

Je dois vite me rentrer.
Je dois vite me soigner.
La pluie s’est arrêtée.
Elle n’aura pas duré.

Cette pluie de misère
Ne dessoiffe pas la terre.

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Par-devers moi!

Je suis une main d’oeuvre à façon,
Une sous-merde, dans mon entreprise.
Humble, dans toutes les occasions,
J’ai trouvé, ici, mon assise.

Je suis véhicule d’occasion.
Je ne vaux rien, à la reprise.
Je file dans la bonne direction,
Tout droit vers la terre promise.

Je ne suis pas contrefaçon,
Malgré mes humeurs indécises.
En moi, j’ai bâti ma maison.
En moi, je construis mon église!

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Tu tournes en rond!

Malheureux comme la pierre,
Tu hoches le menton.
Le niveau de ta bière
Est ton seul horizon.

Tu répètes: « Mort aux vaches! »,
Toute la sainte journée.
Ta joie, tu la recraches,
Comme un chewing-gum mâché.

Tu rumines tes malheurs,
En papillon blessé.
Tu exportes ta douleur
Sur celui d’à côté.

On a, tous, des tracas.
On a, tous, mal aux pieds.
Mais, c’est cette vie-là
Qu’il nous faut assumer.

Je ne suis pas comme toi.
Je préfère avancer.
On dirait bien que, toi,
Tu préfères reculer!

Grand merci pour la bière.
C’est tard, je dois rentrer.
Si, demain, on t’enterre,
Ce sera sans regrets!

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Exode!

L’exode, mille-pattes,
Quitte ses pénates,
Crie tel un mainate
Et se carapate.

Un petit garçon
Quitte sa maison,
Prend son baluchon
Et fait procession.

La cordée, là-haut,
Voit l’eldorado
Et derrière son dos,
La montée des eaux!

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Du temps qui glace!

Le temps,
C’est l’éternité d’un être aux abois.
Le temps,
C’est de l’argent. Mais qui peut donc dire ça?


Le temps,
C’est ce scarabée qui meurt au combat.
Le temps,
C’est ce macchabée qu’on oublie déjà.

Le temps,
C’est aussi ce chat qui dort contre moi.
Le temps,
C’est pour, mes pieds, de riants entrechats!

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Sieste dans l’herbe!

C’est comme si l’herbe était manteau.
On s’allonge pour caler ses os.

C’est comme si le chant des oiseaux
Faisait voir le soleil plus chaud.

C’est comme si le bruit du ruisseau
Nous faisait prendre le bateau

Et le contact de nos deux peaux
Fait de nous un être nouveau.

C’est comme si le ciel, si beau,
Devenait le drap du repos!

C’est comme si les nuages, là-haut,
Nous faisaient fermer les rideaux.

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La chanson du vent nouveau!

Je laisse ma mie,
Dans le vent nouveau.
Je laisse ma mie,
Je l’oublie bien vite!

Je laisse ma mie,
Chasse le perdreau.
Je laisse ma mie,
Je l’oublie bien vite!

J’ai laissé ma mie,
Dans le vent nouveau.
Ma mie est partie.
Le perdreau, en fuite!

J’ai laissé ma mie,
Dans le vent nouveau.
Ma mie est partie,
Elle m’oublie bien vite!

J’ai laissé ma mie,
Dans le vent nouveau.
Ma mie est partie,
Le printemps aussi!

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Guignol, va!

Dis, pourquoi, ta vie, tu la danses
En pantin désarticulé?

Tu déplies ta carcasse immense,
Pour essayer d’impressionner.

Ta vie, pourquoi tu la balances
Hors de toi, dans le vent mauvais?

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