Sur le pont de Langeay!

Christina est sirène.
Elle est belle à croquer.
Ses longs cheveux de reine
Ont servi de filet.

Et le beau capitaine
S’en est vite entiché.
Passent jours et semaines,
Il ne peut l’oublier.

Christina la belle a bien plus d’un attrait.
Christina la belle attend sur le pont de Langeay!

Sur le pont de Langeay,
Il l’a apprivoisée.
Sous le pont de Langeay,
Christina s’est donnée.

Las, le beau capitaine,
Un jour, s’en est allé.
Christina est si pleine
D’enfant et de regrets.


Christina, la belle, a bien plus d’un secret.
Christina, la belle, attend sur le pont de Langeay!

Si le beau capitaine
Fut un jour remplacé,
Las, en fin de semaine,
Son enfant s’est noyé.

Passent jours et semaines,
Elle ne peut l’oublier.
Et dans son coeur de reine,
Le printemps s’est figé.


Christina la vieille a bien plus d’un regret.
Christina la vieille attend sur le pont de Langeay.
Christina la vieille attend sur le pont de Langeay!

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Un soir, tard, seul!

C’est bien d’avoir un clavier docile, sous la main.
C’est bien d’avoir des touches faciles à tutoyer.
Je serai un peu moins soûl et moins libre demain.
C’est bien d’avoir des mots fragiles à partager!

Vous dormez, je veille sur votre sommeil.
Vous rêvez beau, cela se sait, un doux miel.
Mon message, à moi, n’a rien d’artificiel.
Je vous en prie, en rêve, volez jusqu’au ciel!

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Haro sur les plages bretonnes!

Il fait beau, quelle chance!
C’est un beau dimanche,
Une belle espérance.
Les plages sont franches!

Les plages sont denses.
Covid se déhanche.
C’est la merde en France!
Il prend sa revanche.

Les beaufs sont rances.
C’est la mer qui penche.
C’est la confluence.
C’est la merde en tranches.

Tu remplis ta panse.
Tu bois la mer manche.
Mais, à quoi tu penses?
C’est un beau dimanche.

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Dans quelle étagère?

Je fais partie des dieux
Et j’y suis à ma place.
Je fais partie des gueux
Et aussi des limaces!

Je fais partie du nombre
Qui jamais main ne lâche.
Je suis sorti de l’ombre,
Je n’aurai pas relâche.

Dés que ma main retombe,
Je repars dans l’espace.
J’ai en moi une bombe,
Mais je manque d’audace!

Mon avenir est sombre,
Il faut que je trépasse.
Mais j’ai encore bien nombre
De beaux jours, sur la place!

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Des portes secrètes!

Il est des portes pour les minces.
Il y a des portes pour moi.
Il est des portes pour les princes.
Il y a des portes pour toi!

Il est des portes pour des endroits secrets
Qui, franchies, se refermeront à jamais.
Il est des portes que l’on ne doit pas franchir,
Sans être sûr de pouvoir en revenir!

Il est des portes qui coincent.
Ce sont des portes que l’on découvre.
Il est des portes qui grincent.
Ce sont ces portes que l’on ouvre!

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Cahin-caha!

Un boiteux fait des détours.
Un aveugle crie comme un sourd.
Un muet fait des discours.
Un manchot joue du tambour.

Un cheval sur le retour?
Un fanal au fond d’la cour!
Un journal dans les labours.
A tous, le temps des beaux jours!

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De mauvais goût!

Une petite pensée morbide,
Coule le sang insipide!
Tais-toi donc, vieux rabat-joie.
Tu ne sais pas qui est moi!

Une trempette dans l’eau putride,
Une femelle qu’on lapide!
Le noyé craint pour ses noix.
De cette peur, libère-toi!

Une pulsion fratricide
Et la grande succion du vide!
Un éclair et des émois,
Serait-ce la première fois?

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Main dans la main, c’est mieux!




Quel est ce temps de chien qui éteint ma lumière?
Quelle est douce, la main qui n’est pas adultère!
Ah, le vilain gourdin. Oh, quels beaux somnifères!
Une vie sans demain. Une erreur sur la terre?

De cette peau de chagrin, je ne peux me défaire.
Quelle est douce, la main de mon petit frère!
Je veux le sein des saints. Moi, je veux la Rivière!
Quelle est douce, la main de mon petit frère!

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Dérives 1!

Oh boue, salissure exquise, mère de toutes choses!

— Rien n’est plus beau, sur terre, que l’ombre de mes pas.
— Tout pas en avant se fait sur neige fraîche.
— La boue est une cire pour le sceau de mes pas.

— Cette boue délétère n’a rien d’un bon fumier.
— Sable, mirage asséché. Dommage!
— Mise au rabais, la trace de tes pas. Je reprends, derrière toi!

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Pardonnez-moi!

Tant qu’ils me corps-torturent, je ne parlerai pas.
S’ils me chimiquent-ordures, je finirai par parler.
Cassez-vous très vite et, surtout, ne restez pas là.
Elle vient, vite, la limite de ce qu’on peut encaisser!

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