Qui es-tu,
Toi qui mues,
Piétinant
Sur tes pieds?
Où vas-tu,
Toi qui sues,
Cheminant,
De tes pieds?
Que sais-tu
Du salut?
Et quel vent
Mène tes pieds?
Que veux-tu?
Bienvenue!
Indigent,
Daigne entrer.
Un sourire, un poème!
Moi, je sais dire Je t’aime,
Bien plus mieux que mes gants.
Mon truc, c’est le poème,
D’un bleu stylo vibrant.
Moi, je sais dire Amen,
Quand les temps foutent le camp.
Je connais la Bohême
Et ses antécédents.
Mais, je vois un problème,
Quand je brosse mes dents :
C’est pas, pour tous, la même!
Mon stylo va, tremblant.
Je voudrais dire Je t’aime,
Bien plus mieux que mes dents.
Aimer, jusqu’à l’extrême,
Ce qui compte vraiment!
Sur ta voix, tombe un voile
Et tes mots s’appauvrissent.
On ne parle des étoiles
Que lorsqu’on s’en sent riche!
Tu es une star-étoile,
En défaut d’artifices.
Quand la vie se dévoile,
Toi, tu te fais potiche.
Pour chanter les étoiles,
Point ne faut de malice.
Se balader à poil
Et puis, rester novice.
Sur la piste aux étoiles,
On se fait des complices.
Dans la course aux étoiles,
Que chacun réussisse!
Et monsieur le vent
Répand sa colère
Sur les vagues du monde.
Au galop, tonnant,
Il balaie la terre,
De son cri immonde.
Et madame la pluie
Matraque la terre,
En quelques secondes.
Elle creuse son lit,
De ses traits sévères,
En ravines profondes.
Et monsieur le froid,
Qui plaît aux congères,
Fait péter les sondes.
Il gèle nos doigts,
Fait frissonner l’air
Et déglace le monde.
Et l’union des trois
Devient un enfer
Pour tous, à la ronde.
Oh, l’union des trois,
C’est pire que l’hiver,
Quand le vent inonde!
Si, au lieu d’être poli, on pouvait leur dire des trucs comme ça, aux cons:
— « Neurone, neurone, tu es où? »
Je dis neurone au singulier car,
Visiblement, il n’y en a qu’un.
« Te voilà. Tu étais caché, vilain! »
— Tu te prends pour un loup,
Quand tu me regardes.
Mais, que veux-tu me dire,
Avec tes yeux de lapin?
— Allô, allô, allô, allô, allôôôô!!!!
Est-ce qu’il y a quelqu’un, là-haut?
— Apprendre à parler con,
Moi, je veux bien essayer,
Si c’est pour communiquer.
Mais tu ne seras pas satisfait,
Vois-tu, le monde est étrange!
Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Il se plaît à voyager,
Emporté par ses expires.
Il respire, le cœur léger,
De voir la vie s’assoupir.
Encore une nuit de gagnée,
Il se permet un sourire.
Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Le petit n’est que moitié,
A protéger et servir!
Il voit ce son étranger
Qui commence à bien mûrir.
Bientôt, l’enfant va changer
Et continuer de grandir.
Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
L’enfant le fait exister,
C’est l’angelet-à-sourires!
Il pense à toutes ces années
Qui sont encore à venir.
Un bel enfant à aimer,
Avant qu’il ne veuille partir.
Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
L’enfant le fait voyager,
Et lui apprend à sourire.
Qu’est-ce que va lui annexer,
Le frêle enfant, à dormir?
Juste un peu de ses nuitées,
Ce n’est pas vraiment souffrir!
Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Il se plaît à voyager,
Emporté par ses expires.