
Un joli cœur en cuivre
Présente une belle patine,
D’un beau vert-de-gris.
Des certitudes qui oxydent,
Des habitudes livides
Et la sainte horreur du vide!
Une belle nature morte,
Comme on dit, en quelque sorte!
La plénitude est une affaire à suivre!
Un sourire, un poème!
Un soleil automnal
Chauffait, à pas feutrés,
Les grandes ailes-pétales
D’une belle âme-givre.
Collée, par son dorsal,
A son fauteuil gelé,
L’âme offre à son facial
La chaleur qui fait vivre.
Survol, en bacchanale,
Des vieux feux de l’été.
Repli des ailes-pétales,
Tel une affaire à suivre!
Si vous suivez le dédale
Qu’elle a ainsi tracé,
Vous serez, au final,
Une nouvelle âme-givre.
J’étais jeune et je jouais au foot, dans une sous-série.
On jouait avec des aînés à ventre rond et petites pattes.
Notre demi, un aîné, récupère la balle, contre-attaque…
L’ailier gauche est démarqué, le champ libre, c’est plié!
Eh bin, non! Rien du tout. Il a fallu qu’il tire, le bousin.
Je l’ai vu venir, j’ai gueulé : « Vas-y, Maxwell, fais péter! »
Il ne s’appelait pas Maxwell et il a fait péter et il a raté!
Moi, je n’en pouvais plus, je n’arrivais pas à respirer.
Je riais. Tout le monde me regardait. Je riais!