Pleurette, le Hérisson et la Larmière!

( ou conte pour tes enfants à toi )

Quand elle était petite, Pleurette vivait avec ses parents dans une chaumière, à l’orée du bois. Pleurette n’était pas son vrai nom. Mais tous l’appelaient ainsi, ses parents et ses amis de la forêt.

Son père était bûcheron. Pleurette l’accompagnait souvent. Pendant qu’il travaillait, elle se promenait et jouait avec les animaux. C’est Bobby, le hérisson, qui la chaperonnait. Il la ramenait toujours à son père avant que celui-ci n’ait rangé ses outils, prêt à rentrer.

Pleurette rassurait les animaux, les câlinait. Elle versait bien quelques larmes parfois. Mais, c’était des larmes de joie.

L’automne arrivait. Ce matin-là, comme presque tous les jours, elle alla retrouver Bobby. Le hérisson ne l’emmena pas jouer, cette fois. Il lui parla. Il avait quelque chose d’important à lui montrer. Surprise par son ton sérieux, Pleurette le suivit sans discuter.

— Tu sais que la chasse est ouverte, Pleurette?
— Oui et à chaque coup de fusil, j’ai envie de pleurer.
— Tes larmes vont beaucoup nous aider. Regardes!

Il lui montra une fontaine asséchée , au centre d’une clairière, dans un endroit caché. Un endroit magique et secret! Bobby se tint devant la petite fille impressionnée. Oui, c’est un endroit magique, comme il y en a encore quelques-uns dans la forêt. Voici la Fontaine de la Larmière. Malheureusement, elle est tarie. Quand elle coule, tout animal blessé à la chasse peut y être guéri. Tout animal tué à la chasse peut y être ranimé. Quand la fontaine coule, la chasse ne tue plus. Les animaux meurent de mort naturelle.

L’enfant comprenait ce qu’il disait. Peut-on rendre à la fontaine son pouvoir? Oui, on le peut et on va le faire. Ton père, cette nuit, va venir y accrocher la Larmière et dire la prière. Après ce sera à toi de jouer. Tes parents sont nos plus grands alliés. Rentres vite chez toi. Ils t’attendent et vont tout t’expliquer. L’histoire de la Larmière, sa mère la lui avait souvent contée.

Quand nous avions ton âge, nous nous désespérions du sort des animaux à la période de la chasse. Un jour, nous avons rencontré Bobby. Avec son aide, nous avons redémarré la Fontaine de la Larmière. Plus d’animaux victimes de la chasse! Les chasseurs nous détestaient.
Toute larme versée pour autrui est sacrée. Elle a le pouvoir de guérir, si c’est une larme de Pleurette . Une Pleurette est une enfant choisie par la forêt, ses larmes sont bénies. Elles soignent et remplissent la Larmière qui permet à la fontaine de fonctionner. Ta mère a été la dernière Pleurette, puis nous avons grandi et son pouvoir s’est amoindri.
Depuis, avec le temps, les gens se sont de moins en moins intéressés aux animaux. Peu de larmes sont encore versées pour eux et la fontaine est tarie.
Bien, maintenant je vais me rendre à la fontaine pour accrocher la Larmière. On ne doit pas attendre. Ta mère va t’expliquer ce que tu dois faire, si tu veux être la nouvelle Pleurette.

Pleurette était émue. Ses parents étaient bien les alliés de la forêt. Sa mère faisait pousser des fleurs vertes et bleues, dans des parterres, autour de la chaumière. Elle les arrosait des rares larmes qu’elle pouvait encore verser, maintenant qu’elle était adulte. Elle faisait des onguents avec ces belles fleurs. Son mari entretenait la forêt et utilisait les onguents pour soigner les animaux blessés qu’il rencontrait.

« Je dois pleurer beaucoup? », demanda la petite à sa mère. Non, pas du tout. Va vers les animaux blessés. Bobby t’accompagnera. Occupes-toi d’eux. Soignes les avec les médicaments que je vais te donner. Pleures simplement quand tu as envie de pleurer. Ne te forces pas. Toute larme que tu verseras emplira la larmière magique d’une grande quantité d’eau bénie. Bobby dit que le secret de la Fontaine de la Larmière, c’est la compassion d’une Enfant-Pleurette. Il dit que tu es prête.

Le lendemain, Pleurette partit d’un pas décidé retrouver Bobby. Toute la journée, ils recherchèrent les animaux blessés par les chasseurs. Pleurette les soignait, les cajolait. Elle pleurait beaucoup de les voir si souffrants, si inquiets.

Le temps passa doucement, comme cela se passe là-bas. Pleurette passait presque toutes ses journées dans les bois. Armée de sa petite trousse de soins, elle s’était faite infirmière.
Dans la clairière, la Larmière avait énormément gonflé. L’eau commençait à se répandre dans la fontaine asséchée.

Les parents de Pleurette la réveillèrent de bonne heure, ce matin-là. Elle apprit que la fontaine fonctionnait désormais. Son père lui dit d’aller à la clairière où Bobby et ses amis l’attendaient pour la remercier. Sa mère la prit par les épaules et lui dit: « Les chasseurs ne vont pas t’aimer. Fais en sorte que cela puisse durer! »

C’est un conte, certes. Mais saches que, quand tu vas aux bois, c’est comme si tu entrais chez quelqu’un. Tu entends les oiseaux, déjà? Alors, c’est que c’est habité!

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Dans les Limbes!

Souvent, je vais dans les Limbes. A ces moments-là, je suis dans les Ouates. Je suis dans les Watt aussi, concentré et déconcentré pleinement. Absent et, somme toute, réfractaire!
Je ne te réponds déjà plus. Je vais, dans les Limbes. J’avance au ralenti. Ne m’interpelle pas. Je ne peux pas te répondre. Je ne peux plus t’entendre.

Tout, autour de moi, est de matière non-féconde. Alors, je regarde ailleurs, vers le Tout en gestation. Quand tout est en ébauche, c’est le Chaos qu’on définit ainsi!
Les Ombres nous surplombent. Je les vois. J’y ai accès. J’ai pris le Tunnel. Je navigue dans l’à-peu-près. A cela, j’excelle. C’est le sens du Voyage. Je le sais.

Je flotte dans les Ouates, dans un Vide rempli de Plein! Un monde parallèle et non-restreint. Je n’adhère plus au notre. J’ai des questions d’astronaute. Je navigue dans du Rien!

Il y a toujours un moment où j’atterris. Trop tôt, l’histoire n’est pas terminée. Ici et là-bas, je me balade dans un conte. Rien n’est fini.

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Conte à dormir debout!

Toi, tu n’a pas sommeil. Si tu veux, je te raconte une histoire.

Dis donc, ta chambre n’est pas bien rangée. Il y en a qui pourraient en profiter. Un lutin pourrait bien venir s’installer.

« C’est des bêtises! »
Non, il ne s’appelle pas bêtise, mais Lutin, Lutin 27 pour être plus précis.
Comment je le sais? Je l’ai vu hier se cacher sous ton lit. Il a peur de moi. Il ne va pas se montrer.
Non, pas parce que je suis un adulte. Parce qu’il y une cinquantaine années, quand j’avais ton âge, j’ai écrasé Lutin 19 en me levant du mauvais pied. J’ai vu mon premier lutin, un lutin aplati . Depuis je les vois tous.

Un lutin pense que s’il vole un jouet dans une chambre mal rangée, ça ne se verra jamais. Tu vois, ça te donne à penser. Alors, il s’installe dans ta chambre, se cache le jour et sort la nuit pour essayer de voler tes jouets. Celui que j’ai vu hier, c’est Lutin 27 et il est déjà installé.
Il aime les véhicules à pédales, en particulier. Il pourrait bien vouloir te dérober ton camion de pompiers. C’est tout petit, minuscule, un lutin. Celui-là est déjà bien âgé. Il doit avoir son permis. Ton camion n’est plus à l’abri!

Quand tu dors, le lutin sort de sa cachette. Il grimpe sur un jouet et pédale comme un fou. Il fonce à toute vitesse vers le premier trou qu’il peut trouver pour y faire passer le jouet.
« Ils sont tout petits, les trous ici! » Oui, mais le lutin aussi. C’est magique, un lutin. T’en as vu à la télé. C’est patient aussi, un lutin. Il sait qu’à force d’insister, il va y arriver.

T’as compris?
« Oui! D’abord, je range ma chambre. Et après, je reste réveillé toute la nuit et je vais l’attraper! »

Alors je vais m’en aller, sinon il ne sortira pas. Ne parles pas de cette histoire à tes parents. Ils pourraient reprendre l’idée, cacher un de tes jouets, pour te faire peur et t’obliger à ranger. Bonne nuit et bonne chasse!

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Moi, ça me parle!

Il y a des soirs où je voudrais me débrancher, m’éteindre.
Il y a des soirs où je voudrais me rebrancher, m’astreindre.

Absence au lieu de Présence,
Intermittence, à tout séquencer!

Absence en terme de Présence.
Un vide comme nécessité?
De ce côté, moi, je penche!

Il y a des soirs où je voudrais m’aimer, m’étreindre.
Il y a des soirs où je voudrais m’absoudre, me feindre.

Pensées ne sont que simagrées.
Cohérence mieux qu’Honnêteté.
Silence devient Cohérence.
Absence devient Présence.
L’improbable est né!

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Un phénix en temps pluviotin!

A quoi ça peut bien ressembler un phénix, si un dieu se met à lui pisser sur la tête?

A la même chose que moi quand je traverse la rue, sec au départ et trempé à l’arrivée.
A un vilain petit moineau mouillé!

Il caille un peu, je vais faire du feu.

Les braises, que j’attise, finiront bien par réchauffer notre petit phénix humilié!

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Ah, ce temps de merde!

Oui, ce temps de merde dont on hérite souvent en fin d’automne. Celui-là! Quand il n’y a que nuages, ou une ondée pour changer et re-nuages.

Comme dans une cocotte-minute, avec un peu d’eau au fond pour bien se mouiller les pompes! Le couvercle qui se visse dés le petit matin , histoire de bien rendre nos journées moroses, humides et frigotes!

Un nouveau modèle de cocotte: à cuisson froide!
Si, ça existe. C’est même à notre usage réservé, rien que pour nous.

On rentre dedans. Les pieds dans l’eau et démarre la cuisson. Pas de chaleur, mais déjà disparaissent les vitamines. Puis disparaît notre croquant. Et avec lui, tout appétit. On devient mous, ternes et tristes dans le noir!

Juste pour dire que j’aime pas ce temps!

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Anti-Destinée ou Conte bancal!

Je voudrais vous parler d’une araignée.
Une araignée unique, fantastique!

Elle n’est pas réelle, alors ça va être compliqué.

Puissante, elle a arrêté toute l’humanité. Vous imaginez la taille de l’objet. Pourtant on ne la voit jamais!

Les fils de sa toile sont rêches et gluants, inconfortables.
Ils arrêtent les corps.
Les fils de sa toile, infimes, bloquent la démarche intime.
Ils séquestrent l’esprit.

La voie juste, chemin qui a du coeur,
C’est le sentier qu’elle veut occuper.
Que veut elle?

Elle commence à connaître la faim!
De la voie juste, trop se sont écartés.
Elle va se déchaîner.

Je me demande pourquoi elle veut nous dévorer entiers.
Corps et âme, ne rien laisser!
L’enfer serait de s’égarer, perdre l’avenir.
Mais alors, elle est quoi?
Démon et Froid!
Certains la nomment Anti-Destinée!

Je me demande comment cette histoire va finir.

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Fermés à l’évidence!

Vert- lavage et pâturage sont les deux mamelles d’une France sage!

Pour vous, la Nature se traduit par : Ressources en Bourse!

Vous prétendez la gérer en exploitation, par consommation.
La Nature est adaptation, experte en optimisation!
Elle n’a nul besoin de vous. Adéquation,
Gestion et Administration sont ses fonctions.

Si elle vous mettait en bourse, combien coteriez-vous?

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Le mot politique!

Le mot politique est seul capable de dire : Tuez vos mères!

Prendre les mots, les réadapter, c’est les retourner, les réaffecter. Les vider de leur sens! Les lâcher telles chrysalides mortes. Donner ces squelettes comme grain à moudre.

Le mot politique : mot à intention,
Terme perverti pour une ambition!

Prendre à l’adversaire son vocabulaire.
Pour le faire taire, lui remettre ses fers!

Mots salis, mots avilis :
Celui qui fut détruit, c’est : l’Evidence.
Celui qui fut transformé, c’est le Respect.
celui qui fut imposé, c’est : le Secret.
Celui qui fut trahi, c’est : la Solidarité!
Celui qui est visé, c’est : Après?

Qui pratique la guerre des mots, veut gagner. Alors, il joue, insensé!

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Grimpons à l’échelle!

Construisons une échelle qui classerait tout ce que l’on peut être comme être humain. Le pire à zéro, le meilleur à plus l’infini.
Moi, je me vois plutôt bas de gamme. « A un peu de pensée personnelle. Rebelle à ce qu’il ne comprend pas. Du travail! »

Je ne suis pas un Mandela, loin s’en faut. J’en ai encore moins le calme. J’ai pourtant le sentiment de le comprendre.
Je ne suis pas un tyran ou autre inverse. Là, je ne comprends pas. Nada!

Il y a encore bien des choses à apprendre. Et bien plus encore à désapprendre. S’améliorer, il y a lieu. Posthume?

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