La Bête et l’Ange!
La Bête pour l’Ange,
L’Ange pour la Bête.
Nous deux, Moi!
Le Démon qui me fourche le cul est là pour activer l’Ange déchu!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Le Silence est l’opposé du Bruit.
Le Bruit est l’ennemi du Silence!
On a besoin de rien,
Quand on est rien.
On a besoin de tout,
Quand on a tout.
On a besoin de tout,
Quand on est mou!
Le Bruit nous met en transes.
Le Silence nous rafraîchit.
Le Bruit favorise nos dépenses.
Le Silence radiant nous rajeunit!
Le Bruit nous enferme dans le Silence.
Le Silence nous sort du Bruit!
Tu n’es plus fier cavalier en ton ouest natal. Attila sur-armé, tu te crois roi du bal! Tu galopes aux quatre coins du monde pour enfin l’annexer. Il ne te soucie pas d’en raser la moitié.
Donald, cancanier outrancier, tu as trompé ton monde. Pernicieux, tu pollues les ondes.
Camarade Libéral! Je l’ai dit. J’ai osé!
Tu ne cours pas vers le Graal mais vers son opposé!
L’arbre se pare de feuilles tendres au printemps, de feuilles vertes à l’été et de feuilles-flammes à l’automne. Il se met tout nu pour l’hiver, drôle d’idée.
Dés que la neige a fondu, la violette est apparue. Sur le court gazon, pâquerettes et coucous marchent sur ses talons. Les oiseaux se livrent une guerre de chansons. Le pissenlit, jaune de rire, suit la courbe du soleil. Ces trois gouttes de pluie, dans les champs, font merveille.
Le ragondin, assis dans l’eau, mange l’herbe, comme il faut. Le héron, sur sa patte malhabile, fait des eaux sa réserve fébrile. La grenouille se mouille et la tortue se fait sécher. Le gardon bredouille une bulle et fuit le brochet. Le renard fluet tend l’oreille, aux aguets. La chouette aux yeux fiévreux lorgne le rongeur précieux. La musaraigne habile chasse l’insecte imbécile. L’abeille bourdonne et butine la fleur que le plat papillon a léchée. Sur sa balancelle, le pigeon s’éprend d’une belle!
Dans une mer herbeuse, les sauterelles giclent sous l’étrave du poitrail d’un chien. Hier larve affamée, la libellule peigne ses ailes froissées. Des moustiques s’élèvent en colonne, au dessus du point d’eau. Au petit matin, il y a de la brume sur l’étang. Au crépuscule, les ombres tremblent.
La fouine montre ses canines. Le ver de terre élastique veut les profondeurs, pour échapper au merle qui le tire avec ardeur. Un chat, assis dans un champ de fleurs, guette le grillon en sa demeure.
Le geai lance l’alerte. La couleuvre se tend. La pie inspecte. Le lézard, sur la pierre, écrase ses flancs. La corneille chasse la buse du ciel. La pipistrelle nous frôle, en tourbillonnant.
Le champignon vénéneux n’effraie pas la limace qui fonce, à sa vitesse, sur le festin en place. Le pic tape et tape sur l’écorce, gobant l’insecte apeuré. La mésange, à l’envers, mange le fruit. Le sanglier solitaire descend dans la combe. Un rouge-gorge le suit comme son ombre. Le hérisson fouille les feuilles mortes. Une pluie de glands s’écrase au sol. La fougère desséchée s’aplatit, en cette fin d’automne.
Le cerf enguirlandé dénonce l’hiver. Il y a ceux qui affrontent et ceux qui se terrent. L’écureuil affairé creuse la neige, pour retrouver la noisette qu’il a enterrée tout à l’heure. Le lièvre à raquettes a traversé le champ blanc, là où le chevreuil fait des trous en sautant.
A l’orée des journées, il y a ceux qui se couchent, il y a ceux qui se lèvent. A l’orée des saisons, il y a ceux qui continuent, il y a ceux qui font trêve!
Rien ne se perd. Ils ne sont pas en vadrouille. Manger et vivre. Exister!
Ne fais pas de la Terre un zoo, s’il te plaît!
Opprimés, le ver qui vous ronge vous a été injecté. Ils savent y faire pour vous museler!
Parasites heureux et Opprimés apeurés.
Parasites infectieux, Opprimés ravagés.
Parasites bienheureux, voulant ne rien changer.
Opprimés plus anxieux, comprenant le danger.
Quand tout va changer,
Les parasites seront affectés
Et les opprimés, eux, condamnés.
Parasites infectes, humainement abjects.
Opprimés modestes, grandement célestes!
Ne pensez pas que c’est pour nous seuls, la fin.
Bientôt, vous aussi, vous perdrez vos moyens!