Saynètes 3 !

L’amour sur internet
Est une calamité.
Tu veux compter fleurette
A du papier-glacé!

Dis donc, toi, l’ouvrier,
Tu vis sur quelle planète?
Fais-moi taire ce voilier
Que tu as dans la tête!

Ton nouveau four génial
Est, somme toute, bancal.
Je n’ crois pas que tu puisses
Y faire cuire une saucisse!

Tu es plus jeune que moi,
Branché sur les réseaux.
Tu es plus grand que moi,
Attention à ton dos!

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Un gourou pas bien net!

Méfiez-vous des adeptes de la guérison sur le net!

On oublie la raison.
On va sur internet,
Chercher l’information,
En avoir le coeur net!

Traduction spontanée
Et réponse assurée.
Une lecture intuitive,
Très approximative!

Une réponse suspecte,
Des infos pas trop nettes.
Le porte à faux vous guette.
Méfiez-vous d’internet!

Méfiez-vous des raisons
Que vous donnent ces larrons.
De votre déraison,
Vous sortirez marron!

Voilà un discours confondant et bien dans l’air du temps!

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Un matin chagrin!

Le monde est bien chagrin.
Il a tout de l’ébauche.
Levé de son pied gauche,
Il enterre le matin!

Le soleil tend ses bras, comme il peut.
Il peine à répandre sa lumière.
Elle frissonne, comme une étrangère,
Dans le vilain gris-froid des cieux!

Les oiseaux, bien mal réveillés, tardent à s’envoler.
L’herbe, fatiguée, met du temps à se redresser.
La fleur et l’ouvrier ont du mal à s’orienter.
Je baille, je vacille et je cours vite me recoucher.

Seul, le chant de la cafetière saura me faire lever!

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Qui perd gagne!

En looser, désormais,
En tout, tu te soumets.
Où sont passées ces dents
Que tu avais, enfant?

Tu as changé de bord.
Tu cultives l’accord,
Passé entre ces grands
Et toi, apparemment.

Tu es contre-famille.
Ils t’ont vite corrompu.
Enfin, tu te maquilles!
Mais, dis-moi, qui es-tu?

De quoi nous parles-tu?
Politique et doré,
Frère traître et parvenu,
Tu veux nous enfumer!

Vas-y, palpe l’oseille.
Et, va chez les bien-nés.
Tu me pollues l’oreille.
Je préfère t’ignorer!

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Annexer!

Tu tends, de ta main,
Une poignée de terre.
Comprends ça, l’indien :
Je n’en ai rien à faire!

Je suis propriétaire.
Je monte, là, mon affaire.
Je n’ fous pas tout en l’air,
Pour une poignée de terre!

Jeu de mains, jeu de vilains!
Oui, si c’est nécessaire.
Je te chasserai bien loin,
Au plus loin de ma terre!

Je m’en vais piétiner,
De mes sabots dorés,
Cette terre sacrée
Qui bascule, sous tes pieds!

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L’Ammonitrate!

Quand j’étais enfant, j’ai vu arriver à la ferme, les premiers sacs d’engrais chimique.
Paysan nouvelle-vague, mon père balançait, à la main, ces petits grains.
Ses champs étaient plus beaux. Ses champs étaient plus verts.
Nous, on jouait avec. Il nous laissait faire.
Est-ce que, du haut au bas de l’échelle, on est , tous, en toute chose,
Apprentis-sorciers?

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Le Big Bang!

Le Big Bang, cette bouillasse de matière sans propos!

Et dire que l’on vient de là. Nous avons de la chance, toi et moi!

Pour cela, douteuse pétoire, je te remercie.

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Les Oubliettes!

On a nos oubliettes,
On ne va pas changer.
Nos prisons sont, de fait,
Une horreur du passé!

Les conditions infectes,
D’oubliettes oubliées!
Ils souffrent de l’abject,
D’un pouvoir outrancier.

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