Simplement!

Je ne suis pas apôtre,
Je ne suis pas malin.
On ne vit pas sans l’autre.
De ça, je suis certain.

On s’isole de l’autre,
A jouer dans son coin.
On se prive de l’autre,
Pour finir orphelin.

Je ne suis pas apôtre,
Je ne suis pas crétin.
On vit avec l’autre.
Donnons-lui la main!

Partageons avec l’autre,
Comme font les gamins.
Échanger avec l’autre
Nous offre des demains.

Je ne suis pas apôtre,
Je ne suis pas devin.
Se reconnaître en l’autre
Est un baume souverain!


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Ma petite lumière!



Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière, puis l’envoyer, en un souffle serein, vers ce qui vit sur terre. Rencontrer, de loin en loin, d’autres lucioles éphémères et, leur main dans ma main, s’apprendre et s’entre-satisfaire.

Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière, l’envoyer contre les vents-chagrin qui, partout, prospèrent. Ceux qui soufflent, d’un revers de main, des vies similaires! Je veux concocter ce vaccin qu’est l’amour pour mes frères.

Je voudrais contracter, en chemin, de ce bel amour sincère qui fait défendre son prochain contre les méfaits sévères. Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière puis l’envoyer vers qui a en besoin et se retrouve en galère!

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A mon enfant!


Je ris, car te voici!
Tu piétines, sur tes pieds.
Tu me souris aussi,
Je te fais voyager.

Tu fabriques des bidules,
Avec mes vieux machins.
Tu casses la pendule,
Tu te fous de demain!

A écouter les ondes,
On en devient crétin.
Mais qu’a t’on fait du monde
Qui est à nos gamins?

Mon cerveau fait des bulles,
Je regarde dans le tien.
Joie, la vie y circule,
Comme chez un arlequin!

Tu fabriques tout un monde,
De ce rire qui est tien.
Moi, je me sens immonde,
A faire des orphelins!

En toi, la vie pétule,
Tu t’amuses d’un rien.
Et en vrai funambule,
Tu sais rester serein!

Je lance, sur les ondes,
Mon appel de vieux chien.
Mordons la main immonde
Qui veut tuer nos gamins!

Je regarde la pendule,
Car j’ai peur pour demain.
On est au crépuscule
Et ça sent le sapin!

Tu me dis que ta vie,
C’est ton identité.
Je veux le dire aussi,
On doit se ressembler!

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Au grand bal des impurs!


Au bal des sang-purs,
L’air est un peu vicié.

Au bal des ordures,
On se fait poubellier.

Au bal des raclures,
On ne fait que tousser.

Au bal des parjures,
On plaide en référé.

Au bal des impurs,
On se veut semencier!

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Le coeur d’une fourmi!


Si le cœur d’une fourmi devait se dilater pour y faire entrer de l’amour pour toutes ses copines, il finirait par occuper toute sa poitrine. La fourmi ne pourrait plus respirer, il n’y aurait plus de fourmis. Cela ne se passe pas comme ça, chez elles, heureusement.

Chez nous, non plus, d’ailleurs. Notre cœur ne grossit pas, il grandit. A chaque amour entrant, il prend un peu son temps et puis il se cristallise! On peut donc y aller franchement, il y aura toujours de la place, en dedans. Nous avons la joie de l’Autre et c’est extraordinaire!

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L’encre et la larme!


De l’encre et du papier.
Une larme s’est étalée!
Ma plume a dérapé,
Elle ne sait pas nager.

La larme est une goutte,
En forme de bouée.
Oh, combien la redoutent
Et l’empêchent de parler!

La larme est une goutte,
Ce n’est pas une saleté.
Elle voudrait se faire loupe
Et ne rien effacer!

Le stylo a un charme,
C’est de mieux s’exprimer.
La larme est une alarme
Qui nous fait parler vrai!

De l’encre et du papier,
Une larme pour signer.
Mes mots sont validés,
Je peux les envoyer!

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Confinémoi, n°2!



Comme vous, je suis tout seul,
Un micro-confiné.
Tout seul avec ma gueule
Et l’odeur de mes pieds!

Du fond de mon linceul,
Je me prends à rêver.
Seul avec mon orgueil,
Je me prends à prier.

Oh dieu, ce qu’on est seul,
A vouloir s’isoler.
Seigneur, prenez mon œil
Et faites le rêver!

On est tous, sur le champ,
Un cœur de mains serrées.
Protéger l’innocent,
Honorer l’opprimé!

On est beaucoup, vraiment,
Mais on semble l’ignorer.
Mon voisin est, sûrement,
Un très précieux allié.

Créons-nous un Ensemble,
Sans plus rien délaisser.
Dansons, les pieds qui tremblent,
Avec lui, d’à côté.

Comme toi, je suis tout seul,
Un micro-confiné.
Bien seul, là, sans ta gueule,
A vouloir exister!

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Allez, debout, salope!


Si tes rêves de fric
Sont un peu calcinés,
Regarde-donc, l’Amérique,
C’est là, juste à côté.

Si tes rêves lubriques
Sont un peu tuméfiés,
C’est à cause d’un flic
Qu’on ne peut acheter.

Toi, tu rêvais de fric,
Comme d’une identité.
Un pouvoir pour sadique
Qui adore écraser!

Si tes rêves de fric
Sont un peu calcinés,
Regarde-donc, l’Amérique,
C’est là, juste à côté.

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Mon chat pète-couilles!


Je commence à dormir,
Mon chat gueule pour rentrer.
Je commence à rêver,
Mon chat gueule pour sortir!

Comme je l’ai balancé,
Il apprend à voler.
Ce n’est pas réussi,
Il est tout aplati!

S’il n’a pas bien compris,
Je peux recommencer.
Et sa tête ahurie
Me fait trop rigoler!

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