Les temps sont fous!


Restez debouts,
Les bras levés.
C’est pour les sous
Qu’on fait l’été.

Pour un mois d’août,
C’est bien gelé.
C’est sous le houx
Que vient l’été!

Restez jaloux
Et divisés.
On pourra tout
Urbaniser
.

L’été indien,
C’est fleur de pomme.
C’est en mai-juin
Que vient l’automne!

Restez, surtout,
Les bras croisés.
Le rendez-vous
Va vite passer
!

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L’évidence est tabou!


En mots-tabous,
J’ai l’évidence.
C’est, peu ou prou,
Tel une croyance.

En phonétique,
Il a un sens.
En république,
C’est une offense.

Ce mot tragique,
Par excellence,
Est une réplique
Sans importance.

Ce mot jaloux
Redonne un sens
Et fout des poux
A toute l’engeance!

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Comme un chant silencieux!


On était en temps profond.
Rien ne nous pressait, aussi.
C’est quand le ton devient long
Que la musique ralentit.

Etait-il en chanvre blond,
Ce temps qui se rapeutit?
Non, c’était un chant de fond
Qui veut sortir de l’oubli!

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Rien n’est jamais acquis!



On était en rangs serrés,
On disait pas de conneries.
Fini les: « Quel temps, il fait?
Mais, t’as vu, quel malappris! »

On était en plans dressés,
On se mettait à l’abri.
A part le temps qu’il faisait,
Rien ne nous était acquis!

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Un psychique à la rue!


J’en ai vu un, hier soir,
Dans la rue, un psychique.
Tout blanc, habillé de noir,
Sous une lumière tragique.

Il avait, dans le regard,
Une lueur pathétique.
Il revenait de nulle part
Et cherchait sa fabrique.

Je l’ai encore vu, ce soir,
Dans la rue, le psychique.
On dirait que son pouvoir
A des côtés merdiques!

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Approchez, m’sieurs-dames!


De la pommade pour les poux
Et une gomme invisible,
Un billet de tombola!

Vous qui parlez devant moi,
Est-ce du charlatanisme
Que vous criez par la voix?

Un peu de l’ oeil de Vishnou,
Un poème répréhensible
Et de la mort pour les chats!

Vous qui hurlez devant moi,
On dirait du satanisme,
Une saleté comme ça!

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Au sillon de Chante-son!



Au sillon de Chante-son,
Une chanson se révèle.
Ce n’est pas assez profond,
Ces standards artificiels.

De la musique pour les cons,
Un vrai sapin de Noël.
Ce qui reste de ta raison
Viendrait à tomber du ciel.

En ces temps de glaciation,
Rien ne réchauffe les bretelles.
Il faudrait un chante-son
Qui fasse aussi la vaisselle.

En ces temps de crémation,
On peut, par une ritournelle,
Abattre le son en rond,
Sur la platine qui brelle.

Chante-son hausse le ton,
Rien ne va à l’essentiel :
Défricher le chant abscon
Qui fait la musique du ciel!

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Quand la nuit se dépose!


Dans la gorge une dose
D’un trop brûlant whisky,
Je revis, je suppose,
Quand se dépose la nuit.

La main posée en pause,
Je prends un raccourci.
Je rêve à une prose
Un peu moins appauvrie.

Je reprends une dose,
Quand je suis à merci,
Car l’enfer de la chose
Me change en tragédie!

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La plaine est tranquille!


Chaud à la tête,
Des instants fébriles.
Un petit bateau sur le Nil?

Plus de chaussettes,
La vie est facile.
Le petit roseau est gracile!

Comme une aigrette,
Sur l’eau immobile.
La trace de l’ergot est subtile.

Le temps s’arrête,
La plaine est tranquille.
Un petit oiseau sur un fil…

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