Au sillon de Chante-son!



Au sillon de Chante-son,
Une chanson se révèle.
Ce n’est pas assez profond,
Ces standards artificiels.

De la musique pour les cons,
Un vrai sapin de Noël.
Ce qui reste de ta raison
Viendrait à tomber du ciel.

En ces temps de glaciation,
Rien ne réchauffe les bretelles.
Il faudrait un chante-son
Qui fasse aussi la vaisselle.

En ces temps de crémation,
On peut, par une ritournelle,
Abattre le son en rond,
Sur la platine qui brelle.

Chante-son hausse le ton,
Rien ne va à l’essentiel :
Défricher le chant abscon
Qui fait la musique du ciel!

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Quand la nuit se dépose!


Dans la gorge une dose
D’un trop brûlant whisky,
Je revis, je suppose,
Quand se dépose la nuit.

La main posée en pause,
Je prends un raccourci.
Je rêve à une prose
Un peu moins appauvrie.

Je reprends une dose,
Quand je suis à merci,
Car l’enfer de la chose
Me change en tragédie!

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La plaine est tranquille!


Chaud à la tête,
Des instants fébriles.
Un petit bateau sur le Nil?

Plus de chaussettes,
La vie est facile.
Le petit roseau est gracile!

Comme une aigrette,
Sur l’eau immobile.
La trace de l’ergot est subtile.

Le temps s’arrête,
La plaine est tranquille.
Un petit oiseau sur un fil…

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Car c’est un temps de guerre!


Tu renverses tout, par terre,
En cherchant de la pommade.
Pour prendre soin de ton frère,
Tu renonces à la parade.

Tu n’as pas revu ton père,
Parti pour une embuscade.
C’est au fond du presbytère
Que ta mère soigne les malades.

Le petit dort, comme une pierre,
Quand tu lui contes ta salade.
Et tu ressors par derrière,
Pour une courte escapade.

C’est un vilain temps de guerre,
Mais l’oiseau fait son aubade.
Tu es vif comme un éclair,
Chair et plumes pour la parade!

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