Camouflés par la brume
Qui descendait des toits,
Ils ont, comme de coutume,
Disparu dans les bois.
Ils ont la certitude
Qu’on les trouvera pas.
On a pris l’habitude
De les chercher là-bas.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Les enfants qui ont froid!
Et ça vaut pour les chiens,
Les chats, les rats et toi.
Les enfants qui ont froid
Ont des airs orphelins,
Dans leurs yeux qui se noient.
Les enfants qui ont froid
Ne demandent plus rien.
C’est là que ça merdoie.
Les enfants qui ont froid
Vivent dans un quotidien
Que tu n’imagines pas.
Toi, l’enfant qui a froid,
Une goutte de ton chagrin
A rebondi sur moi!
Toi, tu remâches l’heure
Car tu as fait la croûte.
Des instants de bonheur,
Y’en a pas sur la route.
Il doit vite rentrer.
Si tu n’es pas docteur,
Pour toi, y’a aucun doute.
Cet enfant de malheur,
Il te les fera toutes.
Il doit se démerder.
Toi, tu moques ses douleurs.
Tu le laisses dans le doute
Et tu parles en vainqueur,
A chaque fois qu’il redoute.
Il ne sait pas t’aimer!
La valse qui nous liesse
Nous apprend à voler.
Elle est enchanteresse,
Elle fait aussi planer.
Toi, tu sèmes la discorde
Car tu veux commander.
Tu nages en plein désordre,
Tu vas nous faire échouer.
Cette place qui te reste
N’est pas encore assez.
Et, en pleine kermesse,
Tu viens tout décider.
Tu vois ça comme un ordre
Qu’on se doit d’écouter.
Je préfère me les mordre,
Plutôt que d’accepter.