Les deux vies de Molette!


Si Molette s’est décidée,
Un beau jour, à partir,
C’est que, pendant des années,
Elle n’a fait que souffrir.
Souffrir et puis condamner,
Refusant de grandir…

Puis Molette s’est avisée,
Au chant de son respir,
Que, pour être délivrée,
Elle devait ressentir
Et que la fin de l’été
Annonçait l’avenir…

Alors elle s’en est allée,
Dans ce vent qui soupire.
Et pendant quelques années,
On l’a vue revenir.

Juste le temps d’un été,
En de gentils sourires…

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Comme un chant silencieux!


On était en temps profond.
Rien ne nous pressait, aussi.
C’est quand le ton devient long
Que la musique ralentit.

Etait-il en chanvre blond,
Ce temps qui se rapeutit?
Non, c’était un chant de fond
Qui veut sortir de l’oubli!

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Rien n’est jamais acquis!



On était en rangs serrés,
On disait pas de conneries.
Fini les: « Quel temps, il fait?
Mais, t’as vu, quel malappris! »

On était en plans dressés,
On se mettait à l’abri.
A part le temps qu’il faisait,
Rien ne nous était acquis!

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Se coucher sur la terre…



Une vie, sous la mer,
Eprouvé par les fers.
Des jours très ordinaires,
Un attrait pour la pierre.

Une vie de paria,
Evincé par les rats.
Une vie de forcat,
Le sort qui n’attend pas.

Une vie de collégien,
A ronger tout son frein.
Enfin une vie d’ancien
Et ne manquer de rien.

Se sortir de la mer,
Eprouver son contraire.
Ne plus rien vouloir faire,
Se coucher sur la terre…

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Je suis fait à mon image!


Je ne suis pas tisserand.
Je ne peux faire un voilage
Qui mêle des fils de temps
A des gouttes de mirage.

Je ne suis pas important,
Je suis fait à mon image.

Je ne suis pas tisserand
Et je peux faire un toilage
Qui me protège du vent,
En absorbe les dommages.

Je ne suis pas important,
Je suis fait à mon image.

Je veux être tisserand,
Pour recoller les nuages
Et relier les fils du temps,
En une beauté si sauvage!


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Comme un pantin de bois!


Assis, en pantin de bois,
Sur un baquet retourné,
J’ai les pensées de l’anchois.
Je ne sais pas quoi penser.

Pourtant, il résonne en moi
Et je l’entends sans effort.
Je dois le chercher, là-bas,
Le son du chant de l’accord.

Et si ma vue n’est pas claire,
J’hésite, je veux traverser.
Un îlot calme en enfer,
Ca donne envie de nager.

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Dedans tes veines!


Ton système sanguin est très encombré. On y trouve, pêle-mêle:

De petits cristaux de contrariété, des paillettes de joyeuseté.
Des antécédents, des nouvelles, sous des formes atténuées.
Quelques gouttes de peine, de troublants instincts satisfaits.
De la poussière de bohème, l’absence du coeur en pointillés.

C’est bien plus qu’un système sanguin, c’est un monde complet!

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Vois la lumière!


Vois la lumière quand elle vient pour colorer les écueils.
Vois la lumière quand elle éclaire, par transparence, les feuilles.
Vois la lumière quand elle coupe la mèche ou part faire son deuil.
Vois la lumière qui revient au ciel, souriant de son oeil.

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L’archange abandonné!


Je cherche, dans la volière,
L’oiseau qui peut voler,
Le briseur de frontières,
L’archange abandonné.

Je le cherche en enfer,
Il n’y est pas caché.
Au sommet de la Terre,
Il est là, congelé.

Je fais le nécessaire,
Pour bien le réchauffer.
S’il pleure de sa misère,
Il commence à briller.

Il dit, d’un ton sévère :
Je vais devoir bosser.
Si tu m’es nécessaire,
Contente-toi de m’aider!

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