Je me souviens du feu de camp et de ce clair de lune.
Je me souviens du vent qui peinait à supporter la brume.
Je me souviens du fanal et de son odeur posthume.
Je reviens, de temps en temps, boire un café, lire la une!
Mon chemin charmant!
Ne jamais voir deux fois la même chose,
C’est possible, si l’on marche en avant.
Revoir le même endroit, la même pose,
Ça nous fige, c’est pas enrichissant.
Il faut emporter sa maisonnée,
Ne pas regarder dans le tournant.
Cela ne veut pas dire oublier,
Mais rêver, ré-écouter les chants.
Excuse-moi, j’ai besoin de ma dose.
Je me meus, c’est plus intéressant.
On se reverra, je le suppose.
Je continue mon chemin charmant!
C’est un cercle vertueux!
Aimer, c’est un verbe d’action!
Il te faudra grandir!
Il te faudra courir,
Pieds nus, dans la mangrove.
Puis, un jour, en sortir.
Il te faudra construire,
Libre à toi qui innoves.
Il te faudra tenir.
Il te faudra t’unir,
Dans des liens qui dissolvent.
Et ne pas faire souffrir.
Il te faudra frémir
De demains qui résolvent.
Et cesser de mentir.
Il te faudra partir,
Quand le soleil se love.
Et puis, un peu mourir.
Il te faudra choisir
Une voie qui rénove.
Et puis, t’appartenir!
Apprendre à dire merci!
De ce qui m’ampute!
Mon ombre est ma lumière!
L’ombre est ma moitié!
J’ai fait ma silhouette,
Je me suis atrophié,
Pour que, dedans ta tête,
Tu puisses m’apprécier.
J’ai fait ma girouette,
Je me suis asséché.
Et j’ai tourné ma tête
Vers bien d’autres côtés.
J’ai fait ma pirouette,
Je me suis effacé.
Ce soir, la pomme est blette
Et l’ombre est ma moitié!
Je refais mon alouette,
Je me sens concerné.
Aujourd’hui, je m’accepte
Et une voix m’est allouée.
Pour vous parler honnête,
Je dois vous l’avouer :
La chanson que j’apprête,
Je veux vous la donner!