La nuit, quand je m’intervide!


La nuit, quand je m’inter-vide,
En me mettant dans le noir,
Je vois ressortir du vide
Tous les fantômes de placard.

On a bouffé la gamine,
Jeté ses restes au clébard.
C’est vrai que, dans l’officine,
Il flotte une odeur bizarre.

La nuit, quand je m’inter-vide
Et que je vais au hasard,
Tous les fantômes intrépides
Viennent me mordre, sans retard.

Les affaires de la gamine
Sont rangées dans le placard.
On attend que sa copine
Vienne la demander, un soir.

La nuit, quand je m’inter-vide,
En m’enfonçant dans le noir,
Un fantôme aux mains livides,
Un gamin joue du hachoir!

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Mon cerveau est venu me voir!


Mon cerveau est venu me voir,
Il fait le ménage au grenier.

J’ai tout rangé dans les placards
Il reste ça. Qu’est-ce que j’en fais?
Que veux-tu faire de ce bazar?
Je crois que c’est bon à jeter.

Mon cerveau est venu me voir,
Son travail était terminé!

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Avec moi, Saint Eldroum!


Moi, pour ce qui est des dieux,
Je n’en réfère qu’aux maîtres.
Devant Saint Eldroum, les dieux
Se transforment en archiprêtres.

Eldroum est humain et vieux,
Plus qu’il ne semble paraître.
Il est vénéré des dieux
Car il est, de la vie, le prêtre!

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Même pas une sauterelle!


Moi, je sais dire Je t’aime,
Bien plus mieux que mes gants.
Mon truc, c’est le poème,
D’un bleu stylo vibrant.

Moi, je sais dire Amen,
Quand les temps foutent le camp.
Je connais la Bohême
Et ses antécédents.

Mais, je vois un problème,
Quand je brosse mes dents :
C’est pas, pour tous, la même!
Mon stylo va, tremblant.

Je voudrais dire Je t’aime,
Bien plus mieux que mes dents.
Aimer, jusqu’à l’extrême,
Ce qui compte vraiment!

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Pour chanter les étoiles!


Sur ta voix, tombe un voile
Et tes mots s’appauvrissent.
On ne parle des étoiles
Que lorsqu’on s’en sent riche!

Tu es une star-étoile,
En défaut d’artifices.
Quand la vie se dévoile,
Toi, tu te fais potiche.

Pour chanter les étoiles,
Point ne faut de malice.
Se balader à poil
Et puis, rester novice.

Sur la piste aux étoiles,
On se fait des complices.
Dans la course aux étoiles,
Que chacun réussisse!

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Vent, pluie et froid!


Et monsieur le vent
Répand sa colère
Sur les vagues du monde.
Au galop, tonnant,
Il balaie la terre,
De son cri immonde.

Et madame la pluie
Matraque la terre,
En quelques secondes.
Elle creuse son lit,
De ses traits sévères,
En ravines profondes.

Et monsieur le froid,
Qui plaît aux congères,
Fait péter les sondes.
Il gèle nos doigts,
Fait frissonner l’air
Et déglace le monde.

Et l’union des trois
Devient un enfer
Pour tous, à la ronde.
Oh, l’union des trois,
C’est pire que l’hiver,
Quand le vent inonde!

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Le bel enfant, à dormir!

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Il se plaît à voyager,
Emporté par ses expires.

Il respire, le cœur léger,
De voir la vie s’assoupir.
Encore une nuit de gagnée,
Il se permet un sourire.

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Le petit n’est que moitié,
A protéger et servir!

Il voit ce son étranger
Qui commence à bien mûrir.
Bientôt, l’enfant va changer
Et continuer de grandir.

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
L’enfant le fait exister,
C’est l’angelet-à-sourires!

Il pense à toutes ces années
Qui sont encore à venir.
Un bel enfant à aimer,
Avant qu’il ne veuille partir.

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
L’enfant le fait voyager,
Et lui apprend à sourire.

Qu’est-ce que va lui annexer,
Le frêle enfant, à dormir?
Juste un peu de ses nuitées,
Ce n’est pas vraiment souffrir!

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Il se plaît à voyager,
Emporté par ses expires.

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