
Un oiseau, à ramage.
Un enfant en bas âge.
Du raffut, à l’étage.
Un amour, de passage.
Un sandwich au fromage.
Dans le ciel, des nuages!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Mais que dis-tu, la douairière?
Mais que dis-tu, la vipère?
Tu veux préserver ton sang.
Tu veux conserver ton rang!
Mais que dit la roturière?
Mais que dis-tu, l’ouvrière?
Tu veux nourrir tes enfants.
Tu veux réchauffer leur sang!
Mais que nous évoque la guerre?
Mais que nous dit la misère?
Le petit y laisse ses dents,
Le grand y gagne de l’argent!
Mais que nous dit l’éphémère?
Mais que dit le mammifère?
Qu’on est pas là pour longtemps,
Qu’on doit vivre avec les gens!
Je t’avais sorti du brouillard
Et je voyais briller tes yeux.
On a fait un tour, sur le tard.
Toi heureux, c’était merveilleux!
Avec moi, en sécurité,
Tu avançais à pas-chassés.
D’une herbe, tu suçais le sucré.
De l’enfance, la joie spontanée!
A te voir ainsi sautiller,
Comme un oisillon nouveau-né,
Mon vieux coeur s’est mis à taper
Et je me suis pris à chanter!
Devant tout ce qui nous désarme
Et dans les bonheurs partagés,
Je sais, maintenant, que les larmes
Ont le goût du sucré-salé!
Tu te chantes en heures creuses,
C’est le vent qui te porte.
Tu veux une vie heureuse,
Tu t’imprimes en eaux fortes!
Tu regardes la pointeuse,
C’est le temps qui t’emporte.
Et l’abeille laborieuse
Devient abeille morte.
Tu cours après la gueuse,
C’est le vent qui l’apporte.
Et ta famille nombreuse
Se bouscule à la porte!
Tu oublies la pointeuse,
Tu ouvres grand ta porte.
Une voix malicieuse,
A vivre enfin, t’exhorte!
Ta chanson est radieuse
Et, dans le vent, s’exporte.
Tu as une vie heureuse,
C’est le temps qui te porte!
De ta vie tumultueuse,
Tout revient en cohorte.
Et la mort, majestueuse,
Te bénit et t’emporte!
Certes, j’avance à pas de cloporte.
Pourtant j’arriverai bien un jour.
Si je lorgne la pluie de ma porte,
Ce n’est pas que j’attends les beaux jours.
Si j’observe cette abeille morte,
Si je regarde, au loin, les labours,
C’est qu’être présent est une porte.
Car le chemin est un carrefour!
Si je lorgne la pluie de ma porte,
C’est que là est ma chanson d’amour.
Je continue à faire de la sorte
Car j’entends bien, moi, faire des détours!
C’est quoi cet air qui passe sous ma porte?
Quel est ce vent qui remplit ma cour
Avec des antiennes, des feuilles mortes?
Le chant-sirène des vieilles amours!
Présent-poème, la vie nous exhorte.
Pourquoi faire rimer avec toujours?
Mes vieux « je t’aime », la nuit les emporte,
Laissant place à de nouvelles amours!
Des fois, je suis torve.
Des fois, je suis morve
Et con comme mes pieds!
C’est de bon aloi.
C’est chacun pour soi!
Faut se conformer
Et ne rien changer.
J’ai trop de remords.
Et puis, j’ai bien tort
De me replier
Sur mon pré carré.
Des fois, je suis torve.
Des fois, je suis morve
Et con comme mes pieds!
Tu es trop retors.
Et moi, j’ai bien tort,
Toujours me plier
A ta volonté!
Je t’écoute à tort
Et moi, je suis mort
Avant d’exister,
Avant d’être né!
Des fois, je suis torve.
Des fois, je suis morve
Et con comme mes pieds!
Et si je suis tors,
Je ne suis pas mort.
Je veux me mêler
Aux identités.
Et si mon rotor
Combat ton stator,
C’est la destinée.
Nous sommes opposés.
Des fois, je suis torve.
Des fois, je suis morve
Et con comme mes pieds!
Je suis mon mentor
Et je vaux de l’or.
Je veux évoluer.
Je veux m’envoler!
Je regarde dehors.
Il fait beau dehors!
Et j’entends chanter
Le môme d’à côté.
Je ne suis plus torve.
Je ne suis plus morve
Debout sur mes pieds!
Si elle va vers l’hiver,
Son coeur est en été.
C’est plénitude solaire
Et luminosité.
Ses humeurs délétères
Sont bien vite effacées.
La joie est sa chaumière.
Elle est là, sur ses pieds.
Elle regarde la Lumière.
Elle n’est pas compliquée.
Elle frissonne de l’Ether.
Elle sait communiquer.
Elle regarde la Lumière.
A tous, elle est liée.
Si elle va vers l’hiver,
C’est pour mieux s’envoler!
Si tu savais
Ce qu’on a dit.
Si tu savais,
C’est pas poli!
On dit de toi :
T’es l’ennemi.
On dit de toi :
Tu as trahi.
N’importe quoi!
Restez polis.
J’ai toujours foi
En ce qu’il dit.
Si tu savais
Ce qu’on m’a dit.
Si tu savais,
C’est pas gentil!
Tu aimes les femmes,
les hommes aussi.
C’est tout un drame
Là, au pays.
La belle-famille
S’est réunie
Et la faucille
T’est garantie!
Si tu savais
Ce qu’on a dit.
Si tu savais,
C’est pas poli!
Dîtes-moi où
Il est parti.
Dîtes-moi où,
J’y vais aussi.
Dîtes-moi où
Il est parti.
Je mets les bouts,
je pars aussi!
Si tu savais
Ce qu’on m’a dit.
Si tu savais,
C’est pas gentil!
Si tu savais
Ce qu’on a dit.
Si tu savais,
C’est pas poli!