Sous la lune d’opale!


Sous la lune d’opale,
C’est un conte merveilleux
Que nous chantent les étoiles,
Le petit vent frileux.

Sur la piste aux étoiles,
Où va cet amoureux
Qui sait franchir le voile
Et nous aimait pour deux?

Sur la route des étoiles,
Il avance, peu à peu.
Il nous montre le voile
Et nous aide, de son mieux.

Sous une lune d’opale,
Dedans un chant soyeux,
On s’adresse aux étoiles,
On se repose un peu!

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Moi, je les trouve beaux!



Le repas est tout froid,
Ils écoutent la radio.
Il paraît que, là-bas,
On est nu, sous la peau.

Moi, je les trouve beaux,
Ces gens, petits comme ça,
Qui se balancent à l’eau
Et qui foncent vers toi!

Alors, pris d’un émoi,
Ils ont chargé l’auto
Et puis foncé tout droit,
Pour aider, car il faut.

Ils ont un grand radeau
Et le poussent vers toi.
Il peut tomber de l’eau,
Ils ne lâcheront pas.

Du café, s’il fait froid;
Du frigo, s’il fait chaud.
Trois couvertures, deux bras,
Un repas pour tantôt.

Il faut être un salaud,
Pour moquer ces gens-là.
Il faut être un blaireau.
Ne rien comprendre, en soi!

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Hier, le petit est sorti!


Le petit a grandi
Et il poursuit ses frères.
Il veut sortir, aussi,
Là où est la lumière!

Qu’a t’on fait du petit?
Je l’ai trouvé, par terre.
C’était plus de minuit,
Il pleurait sa misère.

Le petit a vomi,
Dégueulé ses viscères,
Au fond d’un parapluie,
Et sur les pompes du père.

Qu’a donc bu le petit?
J’avais dit de la bière.
Repose-toi, dans mon lit!
Moi, je vais voir ton frère!

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Ma rose a refleuri!


Elle a fleuri, fin juin.
Elle refleurit, fin août
Et son joli parfum
Arrive, au rendez-vous.

Je vous ai dit, fin juin :
Je la garde pour vous.
Si tu viens dans le coin,
Je t’en donnerai un bout!

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Des scènes de voisinage!


Charybde et Scylla
Sont à s’engueuler.
On ne saura pas
Qui a commencé.

Et c’est, comme toujours,
Une affaire de degré.
On essaie, toujours,
De vouloir nuancer.

Charybde et Scylla
Savent se détester.
Au temps des coups bas,
Ils vont s’espionner.

Et on veut, toujours,
Se les réunifier.
On tente un recours,
On veut légiférer.

Charybde et Scylla
Sont dégénérés.
Ils vont continuer
A se conflictuer.

Ils vivront, toujours,
Ensemble et à côté.
Et c’est bien d’amour
Qu’ils sauront se priver.

Charybde et Scylla
Sont cons, à jamais.
Ils n’apprendront pas.
Donc, laissons tomber!

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La cage aux murmures!


Il y’a trop de murmures,
Dedans la cage à sang,
Pour dormir. Et c’est dur
De faire toujours semblant!

Bien trop de procédures
Et bien trop d’entregent
Colorent tes blessures
De beaux reflets changeants.

Il y’a trop de blessures,
Pour toujours, en dedans.
C’est là que la nature
Peine à muscler les gens.

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Cette chanson-là!


Alors le père, là,
Se met à gueuler.
« Il ne me convient pas
De vous voir convoler.

Il te suffit pas
De te re-marier.
Il fallait que ce soit
Avec un congolais! »

Cette chanson-là,
On l’a oubliée.
Et, voilà que voilà,
Elle est d’actualité!

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J’ai beau t’aimer très fort!

« Un garçon emprunte 10 euros à son père très occupé,
Afin de lui acheter, de son temps,  une petite heurée
. »



J’ai beau t’aimer très fort,
Quand tu me contestes,
Je hurle à la mort
Et je te déteste.

Je ne suis pas capable,
De vraiment t’éduquer.
J’écoute les notables
Et te plie, à leur gré.

J’ai beau t’aimer très fort,
Quand tu te redresses,
Je te donne tort,
J’oublie mes promesses.

Je ne suis pas capable,
De bien te respecter,
D’être un père véritable,
Te laisser évoluer!

J’ai beau t’aimer très fort,
Quand tu me confesses,
Je te traîne dehors,
T’emmène à la messe.

Je ne suis pas capable,
Quand tu es en détresse,
De changer de vocable
Et d’user de tendresse!

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Un chaud jour d’été !


Un soleil transi
Peine à voir le jour.
Des filets de nuit
S’accrochent au labour.

Et l’ombre, à midi,
Se mélange au jour.
Tout se ralentit,
Le soleil est lourd.

Le chat, dans son nid,
S’endort pour toujours.
Il se lève, la nuit
Et va faire un tour.

L’insecte qui luit
S’endort, à son tour.
Je m’endors aussi,
La nuit suit son cours.

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Le marais, en automne!


Sous le feu de l’automne,
Le marais s’est figé.
Et son eau se frissonne
Des reflets pétrolés.

C’est une mer de carbone
Qui voudrait s’enflammer.
Le soleil de l’automne
La prend dans ses filets.

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