Dans nos quartiers!

Brûlures de clope,
A comparer.
Odeur très forte
De saleté.

Donneurs d’organes,
Sans volonté.
Point ne trépane,
Par charité.

Senteurs d’opium,
Vitres teintées.
Bulles de chewing-gum
Et vérités.

Vendeur de sexe,
Dans la ruelle.
Tout est prétexte,
Dans les poubelles.

Odeur cigare,
Trop de deniers.
Idées bizarres,
A consommer.

C’est l’esclavage
Des nouveaux-nés,
Qui se propage,
Dans nos quartiers!

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La voix du violoncelle!


J’ai toujours mon violoncelle
Accroché à mon dos.
J’ai gardé, dans mes bretelles,
Le parfum de ta peau.

Si je me suis fait la belle,
C’était pour du nouveau.
J’ai trimé, avec une pelle,
A me casser le dos.

J’ai toujours mon violoncelle,
C’est ma voix, dans le dos.
Je te reviens, infidèle,
Comme un alter-égo.

J’ai vu fuir les hirondelles
Mourir les étourneaux.
Et puis, j’ai fait la vaisselle,
Au fond d’un casino.

J’ai toujours mon violoncelle.
Toi, toujours ton chapeau.
Je te dis: Bonjour, la belle!
Dis-moi ton renouveau.

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C’est un délire de joie!


C’est un délire de joie,
A haute intensité,
A rester assis là,
Sous un soleil léger.

Et je baille comme un rat,
A me les réchauffer.
Je m’empiffre de joie,
Respire ce temps d’été.

C’est un délire de joie,
D’une grande banalité.
Se percher sur le toit
Et aller s’amuser!

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Là, c’était pour piéger!


Un enfant allongé,
Au milieu du sentier,
Soit s’occupe à rêver,
Soit s’occupe à piéger.

Il sent le bout d’un pied
Dire, un peu énervé,
Veux-tu bien te pousser,
Que je puisse travailler.

Mais, va donc t’amuser,
En dehors du sentier.
Toi, tu vas m’énerver.
Va ailleurs, pour jouer!

Il s’accroche aux mollets.
Là, c’était pour piéger.
Et le père, naufragé,
Ne veut pas se fâcher.

Bel enfant à aimer,
Toi, tu sais me gonfler.
Mais, va donc t’amuser,
Pas touche à mes jouets!

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La geste de Thoringé!


Déjà, Thorin est myope
Et il a un gros nez.
De grands poils de carotte,
L’ordinaire Thoringé.

Comme sa geste interlope
Commence à le gonfler,
Il se refume une clope,
Décide de se barrer.

Il chope une escalope
Qui venait à passer.
Une bizarre escalope
Qui pouvait se flotter.

Entre cette escalope,
Et le fier Thoringé,
Tenez-vous l’échalote,
Le courant est passé!

Lors, la belle escalope
Secoure le naufragé.
Elle s’étire, l’enveloppe,
Un peu comme une bouée.

Sortir du microscope
Et ce, sans se noyer.
Dans sa preste enveloppe,
Thoringé va palmer!

Dans une île de cyclopes,
Vient s’échouer Thoringé.
Il partage toutes ses clopes,
Pour tenter d’amadouer.

Les accueillants cyclopes
Ont bien vite adopté
Et la belle escalope
Et l’humble Thoringé.

Se dessèche l’escalope
Et vieillit Thoringé,
Dedans l’île des cyclopes,
Selon le temps qu’il fait.

Il protège l’escalope,
Comme un trésor sacré.
Dedans l’île aux cyclopes,
Difficile à masquer!

Il adore l’escalope,
Comme une divinité.
Il se garde l’escalope,
En cas d’œil tuméfié!


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Un achat pas net!

— Chéri, j’ai trouvé ça, sur le net.
Ça remplacera le vieux meuble
qui est sous l’évier de la cuisine.
C’est neuf, pratique et pas cher.

— Attends, je regarde, je mesure.
30.30.30, ce n’est pas un meuble,
non, c’est une boite à chaussures!

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Demain, ce sera toi!


Demain, ce sera toi
Qui gouverne le bateau.
Essaie d’aller tout droit
Et, si possible, dans l’eau.

Demain, ce sera toi
Qui sera aux fourneaux.
Si c’est cuit et pas froid,
Ce sera déjà beau.

Demain, ce sera toi
Qui emmène le troupeau.
Sans en perdre dans les bois,
Sans bouffer les agneaux.

Demain, ce sera toi
Qui tiendra le tempo.
Essaie de pisser droit.
Mets le vent dans ton dos!

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Tu te tournes, derrière toi!


Tu te tournes, derrière toi,
Petit frère est dans l’eau
Et il pleure, il se noie;
Toi, tu sautes aussitôt.

Tu te plantes, jusque là;
La vase bloque ton galop.
Et ton frère, il est là,
Un peu caché sous l’eau.

Et tu cries, tu te bats;
Mais, tu n’es pas bien gros.
Tu alertes qui voudra,
En pleurant sur tes mots.

Ton père ne comprend pas;
Il fonce comme un taureau.
Il te pousse, tu te noies;
Il repêche le marmot.

Et puis toi, sous son bras,
Il remonte aussitôt.
Ta mère est déjà là;
Elle répare le frérot.

Toi, tu trembles de froid;
Ton père attrape ta peau.
Il te serre, il te broie,
Sans avoir dit un mot.

Et cela finira
Autour du brasero.
Petit frère crie de joie;
Tu repenses à tantôt.

Vous êtes bien, tous les trois;
Le petit fait dodo.
Dans les bras de papa,
Tu éclates en sanglots!

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Je voudrais te demander!


Je ne suis pas plus con que toi,
Mais je veux te demander :
Moi, quand j’entends parler des voix
Dans des bouches politisées,

« Mais pourquoi, moi, je n’y crois pas
Et ils veulent nous truander! »

Quel effet ça te fait, à toi,
Il n’y a que toi qui le sais.
Moi, quand on me caresse, en bas,
C’est que l’on veut me baiser!

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