De Glendish à Matrix!

(Glendish, c’est pas celui qui a repeint le hall ou je sais plus quoi?)




Tout en bas, dedans la grotte,
Sur un trône d’opale,
Dans la lumière chevrotte,
Il est assis.

Il a combattu l’Unique
Et les enfernements
Et conçu, dans sa fabrique,
Un vin fort envoûtant.

Il a repeindu l’ubique,
Sous le feu des flamands.
Il a gardé, pour réplique,
La dégueule d’un volcan.

Il a la main de Golgoth
Et la ceinture de Baal,
La corne d’Esgariote,
L’anneau maudit.

Il s’est montré héroïque,
Tout autant qu’affligeant,
Travaillant dessous la trique,
En ses jours de beau temps.

Maintenant qu’il est unique,
Sur le vent si changeant,
Il se pique de poétique,
Dans le genre grince-dents.

Tout en bas, dedans sa grotte,
Sous ses paupières si pâles,
Ses grands yeux qui pivotent
Lui rêvent la vie!

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Une fabulette pour les mômes!



Les yeux clairs, le crâne au vent,
Un scarabée Front-Devant
S’en allait obstinément.
Ses pattes tiennent à la brindille.

Il avait pas froid aux dents,
Ce scarabée Front-Devant,
A ramper sur la jonquille.



Un papillon Mauvais-Sang
Lui a dit, dans un tournant :
« Si le soleil flambe autant,
C’est pour mieux voir ce qui brille.

Libre à toi, évidemment,
De ramper en t’acharnant;
Mais, tu rateras les quilles. »



« Libre à toi, le Mauvais Sang,
Te gonfler de vantements,
Tout cramer en un instant
Et puis mourir pour une quille.

Je vais au prochain tournant;
On m’attend depuis longtemps.
Je rends visite à ma fille. »



Le scarabée Front-Devant
Laissa là le garnement
Et, dans un envoûtement,
Il repartit en godille.

Le papillon Mauvais-Sang
Lui jeta des détruments
Et il reprit sa scintille.

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Apprend ton Poétique!

Pour la plupart des scienceutiques,
Le Poétique est un langage-premier.
Cela ne fait plus polémique,
Car on sait qu’il a toujours existé.
Et même les moins catégoriques
Reconnaissent qu’il s’agit d’un vrai-parler
.

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Je reviens de Galvise!


Sous les toits, en Galvise,
Il y’a le monde entier.
On trouve pas, en Galvise,
Deux fois la même portée.

Libre à toi de pas suivre
Le choix qui t’es donné.
On trouve pas, en Galvise,
De versions imposées.

Dans les bois, en Galvise,
Il y’a l’éternité.
On trouve pas, en Galvise,
Deux fois le même été.

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Nous, cet été, on va en Galvise!


La Galvise est à ma porte; j’ai le voyage gagné.

En Galvise, déjà, les chiottes sont propres; c’est le cidre qui est bouché. Quand tu tapes à une porte, on te dit parfois d’entrer.
On voit partout cette exhorte: Faut pas venir nous trouver!

Papillons qui escortent, minimum syndiqué; glander devant sa porte, que le temps est passé. En Galvise, il y’a les galvichistes;
faut pas les rigoler. Quand le vent t’emporte, c’est que t’es arrivé.

La Galvise, le vent l’emporte, c‘est un peu galvaudé.

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A l’Auberge du Landais!


Dans un village landais, pas loin de Connémor.


Il venait de Galvay;
La pluie l’a pris dehors.
Il a séché ses braies
Près du feu du réfort.

Il a porté ses braies
Vers le bras le plus fort.
Il a dit qu’il pouvait
Le voir plier encore.

Il jouait au godet
Et il perdait encore.
Le vin qu’il entonnait
Le faisait chanter fort.

Il disait qu’il pouvait,
Sans faire le seul effort,
Abattre les anglais
Et le chien, quand il mord.

Pendant qu’il se séchait,
A l’abri du dehors,
Dehors la nuit pleuvait
Et le vent criait fort.

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Dans un champ de marguerites-fleurs!


Dans un champ de marguerites-fleurs,
Je veux aller coucher mon coeur,
Près du coquelicot-genêt.

Je veux des abeilles sur les fleurs,
Le vent qui voyage les odeurs
Et le chant des oiseaux-criquets.

Dans un champ de marguerites-fleurs,
Je veux aller bercer mon coeur,
Sur le flanc d’un nuage de lait.

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