En un détour de vent!



Un très beau cheval blanc
Vient gratter, doucement,
La porte de ma chaumine.

Il m’emporte, à l’instant,
En un détour de vent,
Devant chez ma voisine.

Un très beau nuage blanc
Enveloppe le moment,
Je sens que ça vagine.

Et cette envie d’enfants
Re-définit le temps,
Car voilà qu’on pouline.

Un vilain carré blanc
Vient barrer, nuitamment,
La porte de sa cuisine.

Je fais le chien méchant,
Protégeant cet auvent
Où s’affaire la voisine.

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Sous un soleil intermittent!


Un soleil, aux doigts trainants,
Bruissait de ses nageoires,
Dans un marais bleu-blanc.

Le troupeau de bisons plats,
Dessinés par le vent,
S’en va plus loin, là-bas.

Au ventre du nuage lent,
L’église pointait son dard,
Sans rien percer vraiment.

C’est là-haut que l’on se bat.
Seul, le ciel est vivant,
Le bas est toujours plat.

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La gloire des sinistrés!

C’est bientôt fini, enfin j’espère. Les médecins sont circonspects.
Depuis que je suis rentré sur terre, je trouve que rien n’y est vrai.
J’étais mieux où j’étais!

Il y a bien cette hormone, la réguline. Je savais pas ce que c’était.
Quelques gouttes sur un sucre vous font un nettoyage complet.
Il faudrait que j’essaie!

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Une belle nuit d’été!



Je peux encore concevoir;
Mais, je peine à achever.
Si tu me dis qu’il est tard,
Je vais monter au premier.

Je ne vois rien dans le noir;
Il faudra bien s’en passer.
Je suis tout seul, sur le soir,
Par une belle nuit d’été…

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Le prince bancal!


Quand il est sur l’eau, il fait des ronds, des boucles, au lieu de filer comme le vent. C’est un danseur sur étang. Il en connaît les recoins, les humeurs, les instants. On le voit partout, ailleurs, quel que soit le temps. C’est un petit seigneur! Et c’est le seul qui reste, d’ailleurs.
Les autres se sont pris des pruneaux…

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Sans jamais lâcher prise!


Tu n’entends pas chanter,
Tel un coeur en beauté,
La joie qui t’es promise.
Tu n’entends pas pleurer
Le printemps oublié,
La lumière se tamise!

Et tu vas piétiner
Les traces du temps passé,
Dedans la poussière grise.
Et tu vas trottiner,
A petits pas pressés,
Bien autour de l’église.

Tu ne peux t’arrêter,
Tu te mêles de chanter
Une chanson bien apprise.
Tu ne peux continuer,
Ta voix s’est effondrée
Et l’horreur se précise.

Et tu vas t’isoler,
Tout de noir enchaîné,
Dans une aube indécise.
Et tu vas t’enterrer,
Pour mieux te protéger,
Sans jamais lâcher prise!

Oh, elle t’est destinée,
La froideur du charnier.
Car, déjà, elle t’incise.
Oh, elle t’est retirée,
Cette épine à ton pied.
Ton habit est de mise…

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Les néo-prédateurs!


Les palpeurs d’aura,
Multi-étiquettes,
Au sourire de gencives.

Les tisseurs de voile,
En chrome à facettes.
Coacheurs à incisives.

Les lieurs d’étoiles,
Derrière leurs lunettes,
Vérité expansive.

Ce qui est pour toi,
Ce sont les lunettes,
En une offre exclusive!

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Comme un pantin de bois!


Assis, en pantin de bois,
Sur un baquet retourné,
J’ai les pensées de l’anchois.
Je ne sais pas quoi penser.

Pourtant, il résonne en moi
Et je l’entends sans effort.
Je dois le chercher, là-bas,
Le son du chant de l’accord.

Et si ma vue n’est pas claire,
J’hésite, je veux traverser.
Un îlot calme en enfer,
Ca donne envie de nager.

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