Sans jamais lâcher prise!


Tu n’entends pas chanter,
Tel un coeur en beauté,
La joie qui t’es promise.
Tu n’entends pas pleurer
Le printemps oublié,
La lumière se tamise!

Et tu vas piétiner
Les traces du temps passé,
Dedans la poussière grise.
Et tu vas trottiner,
A petits pas pressés,
Bien autour de l’église.

Tu ne peux t’arrêter,
Tu te mêles de chanter
Une chanson bien apprise.
Tu ne peux continuer,
Ta voix s’est effondrée
Et l’horreur se précise.

Et tu vas t’isoler,
Tout de noir enchaîné,
Dans une aube indécise.
Et tu vas t’enterrer,
Pour mieux te protéger,
Sans jamais lâcher prise!

Oh, elle t’est destinée,
La froideur du charnier.
Car, déjà, elle t’incise.
Oh, elle t’est retirée,
Cette épine à ton pied.
Ton habit est de mise…

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