J’aimerais que tout s’arrête là. Disparaître, renaître là-bas! M’éloigner jusqu’où il faudra, Pour que je ne me souvienne pas!
Des fois, je voudrais avoir la souplesse du rat. Me dire que je vais m’adapter à cette vie-là. Faire avec et me dire : « Bientôt, tout s’arrangera! ».
Des fois, je voudrais avoir la patience du chat. Me dire que, si j’attends bien, je croquerai ma proie. Que vient la Saint-Glinglin, son cortège de « Tu l’auras! ».
Des fois, je veux garder ma fidélité de chien. Elle me sert si bien à reconnaître les miens. Elle m’épargne les « Tu l’auras! », elle me donne un « Tiens! ».
Quelle horreur, la souffrance de celui, Qui, s’il n’est pas entendu, se tait. Comment dire ce qui se passe en lui? Si personne ne l’écoute jamais!
Sa souffrance, il la garde enfermée. Alors, il devient son prisonnier. Maintenant, il se sent condamné. On l’ignore et refuse de l’aider.
Il se vit comme quelqu’un de maudit. La douleur, en sa bouche fermée, Est une peur qui lui fait taire son cri. Il est seul, il est abandonné!
Ne peut-on voir cette douleur-là? Ne peut-on pas lui tendre les bras? Que lui dire qu’il entende, pour une fois? Qu’il entende, quand il est aux abois!
Les sanglots douloureux de l’enfant sauvé Nous en disent beaucoup sur ce qui s’est passé. Et ceux, hoqueteux, de l’enfant libéré? Eux nous disent l’horreur d’être prisonnier!
Vois ce château-fort! Nous sommes arrivés. Cherchons le trésor, Dont on a parlé.
Pour les oubliettes, On laisse tomber. Et les échauguettes? On les voit après.
Tu vois ces portraits. Regarde ce gamin. Le seul, on dirait, Dont on voit la main.
Elle indique ce vase, Et ses fleurs séchées. C’est bon, dans le vase, Il y a une clef.
L’indice est caché. Peut-être à la cave, Peut-être au grenier. Moi, je prends à la cave!
On n’a rien trouvé! Regarde la pendule. On est vraiment nuls. Est-ce terminé?
Tu es es somnambule? Qu’est-ce que tu fais? J’ouvre la pendule, Avec cette clef.
Pourquoi tu fais ça? Eh bien, je ne sais pas.
Bravo, c’est bien joué. Vite, qu’on raconte Ce qu’on a trouvé. Un livre de contes, Des osselets dorés! Moi, je prend les contes. Tu prends les osselets.
La prochaine fois, Si tu as aimé, On visitera Une maison hantée.