Dire Oui-oui au petit chef, quand il se perche sur ton chef. Dire Non-non à ton garçon, quand il te demande une chanson.
Dire Grouin-grouin, quand tu manges comme un cochon. Tu ne laisses dans l’auge, pour ton garçon, que ton vomi de saison! Tu montes à l’échelle pour parler de l’air du temps. De là-haut, tu fais Coin-coin aux passants.
Enfoncé jusqu’aux aisselles dans la merde de ton temps, tu rêves d’un demain, d’une trêve, où tu serais encore vivant. Tu penses survivre encore, alors que le niveau monte jusqu’ à tes dents. Arrive le moment où tu devras choisir entre manger et respirer. Tes enfants, plus petits, seront déjà noyés!
En bon soldat, tu portes l’uniforme qui te servira de linceul. Tu ne vas pas beaucoup changer!
Je ne suis pas un étron. Je ne suis pas non plus un mouton!
C’est une chanson familière que j’ai remise au goût du jour. Je n’ai gardé que le refrain. Vous la reconnaissez? Alors, mettons lui des paroles adaptées!
Je ne suis pas un étron. Je ne suis pas non plus un mouton!
Je ne suis pas parvenu. Alors, je l’aurai dans le cul! Je ne suis pas résidu. Ni canard étêté, sur le cul!
Je ne suis pas un étron. Je ne suis pas non plus un mouton!
Je ne suis pas comme vous. Vous, qui nous voulez à genoux! Vous êtes loin de chez vous. L’enfer, c’est là-bas, en dessous!
Je ne suis pas un étron. Je ne suis pas non plus un mouton!
Sur le quai de la gare, comme un chien apeuré, s’installe prés de moi, un Inquiet agité. Une de ces personnes qui parlent leurs problèmes à haute voix! Il a quelque chose à régler et craindre. On ne peut pas l’atteindre dans son enfer froid!
A côté de lui… Assis sur un banc, un clodo buvait à son kil de rouge. Puis, il parlait au monde, à tout ce qui bouge, en souriant vraiment!