Marche ou crève, selon le manuel!



Il avance, au pas cadencé,
Sans peur et le cœur à l’étroit.
Qui sait ce qu’il va se passer,
Quand il sera là, devant toi?

Il avance, à pieds déchaussés,
Si tant fouetté par son effroi.
Il n’a plus rien à préserver
Et son avenir est sans joie.

Il avance, à pas maîtrisés,
A contre-pied, à contre-joie.
C’est son frère qu’il devra viser,
Mais il ne sait pas s’il pourra.

Que pourrez-vous vous raconter,
Quand il sera là, devant toi?
Vous êtes du mauvais côté,
Celui qu’on piétine, de plein droit.

Arrêter de vous entre-tuer,
Vous y pensez fort, lui et toi.
Peut-être même se rassembler
Et qu’importe ce qu’il adviendra!

Il avance, au pas cadencé,
Sans peur et le cœur à l’étroit.
C’est délicat à traverser,
Tous ces faux-temps de bon aloi!

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La course de la Sinistraille!

On parie sur les semailles,
On parie sur les gens.
Et on se fait la bataille,
Tout se compte en argent.

La Sinistraille,
Le jeu des riches,
Homme de paille
Et chien complice.

Bien souvent, la Sinistraille
Se courre, là, nuitamment.
Sous le feu de la mitraille,
Et des emmerdements!

La Sinistraille,
Course du vice!
On encanaille
Tous les novices.

Et pourtant, la Sinistraille,
Comme tous les jeux violents,
Se nourrit de la racaille
Qui joue contre son camp.

La Sinistraille
Rit, en coulisses.
Et sur la paille,
Vivent les complices.

Mais un jour, la Sinistraille,
Comme tout événement,
Lassera notre bétail,
De plus en plus gourmand.

La Sinistraille,
Forte en malice,
Repeint la paille
Des artifices.

Et c’est ainsi que l’on taille,
En un musellement,
Tous les moments du bétail,
A vendre au plus offrant!

La Sinistraille
Meurt de son vice.
Car la canaille
Bloque l’hélice.

Méfiez-vous de la canaille,
Dite sans jugement.
Il se pourrait bien qu’elle aille
Dérégler votre temps.

La Sinistraille,
Le jeu des riches,
Homme de paille
Et chien complice.

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L’île de Peur-Panique!


Je ne parle pas de toi,
En termes cliniques.
Ce serait gratter, du doigt,
Une peur-panique.

Je n’ai rien trouvé sur toi,
Même en encycliques.
Ce sera de vive voix
Et toi qui t’expliques.

Je m’entends, à travers toi,
Hurler dans la crique.
Sur mon île, je suis roi,
Là, sur Peur-Panique!

Je ne parle pas de moi,
Je crains les critiques.
Mais, je serai là pour toi.
Viens-t’en, dans ma crique!

On ne parle pas sur toi,
Là, à Peur-Panique.
On ne montre pas du doigt.
Viens, rejoins la clique!

Je ne parle pas de toi,
En termes cliniques.
Ce serait gratter du doigt
Une peur-panique.

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Au grand feu des âmes!



Il quitte la rive, nuitamment,
Sur son frêle esquif.
Il va vers l’île aux serpents,
Derrière les récifs.

Là-bas, il construit son chant,
Se baignant aux flammes.
Et puis il brûle nos tourments,
Au grand feu des âmes.

L’ange a un rire étonnant,
L’œil contemplatif.
Et la mémoire des temps,
Dans son esprit vif.

Quand il revient, pour un temps,
Il change de gamme.
Il chante un conte aux enfants,
Danse avec les femmes.

Ses propos sont astringents,
Il pique dans le vif.
Il te laisse, le cœur saignant
Et dubitatif.

Il devient ce vieil enfant
Qui entend les âmes.
Il repartira, pourtant,
Craignant la réclame.

Il quitte la rive, nuitamment,
Sur son frêle esquif.
Il va vers l’île aux serpents,
Derrière les récifs.

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Miroir-alouette!


Miroir-alouette,
Au venin-sourire!
Une odeur suspecte
M’invite à m’enfuir.

Saut par la fenêtre
Peut vous divertir,
Cette odeur suspecte
A su vous sourire!

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Le Germinal!


On a, dans le bocal,
Un bocal plus petit,
Où on va jouer au squale,
Puisque ça nous suffit.

On y tourne, en local,
Jusqu’à fin de la nuit.
En fait, c’est pas si mal.
Personne ne nous poursuit!

On a, tous, un local
Où on range nos soucis.
Il est un peu bancal
Et bordélique, aussi.

On a, tous, un fanal.
L’hiver nous rétrécie.
C’est par le germinal
Qu’on a conçu la vie!

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Au moulin de Tranche-épine!


Va faire un tour,
Vers le Monde-Alentours.
Va dedans toi,
Pour y ranger tout ça!

Va faire un tour au moulin de Tranche-Épine.
Dis-moi la belle odeur de la farine.
Va regarder l’étable des vaches câlines.
Vont-elles bien? Ont-elles soif et puis famine?

Va faire un tour,
Vers le Monde-Alentours.
Va dedans toi,
Pour y mettre tout ça!

Va visiter la ferme de Fend-l’Écu.
Redis-moi le parfum de la charrue.
Est-ce qu’en été, le blé est bien dru?
Va inspecter le fond des bois touffus.

Va faire un tour,
Vers le Monde-Alentours.
Va dedans toi,
Engranger de la joie!

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Je vais te dire un secret!


Je vais te dire un secret,
Je suis un virus.

Pas celui qui te la met,
Le sourire en plus.
Celui-là s’appelle Progrès,
Une merde de plus!

Je vais te dire un secret,
Je suis un virus.

Avec du sang de navet
Et un cœur plexus.
Je suis en toi, désormais,
Je vis sans versus!

Je vais te dire un secret,
Tu es un virus.

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Dehors et à travers!


J’ai mis mes chaussettes à voile,
Mes chaussures de cloche-pied.
La pluie qui tombe des étoiles
Se retient de me mouiller.

J’ai mon chapeau à pétales
Et mes mitaines blindées.
Au dessous, je suis à poil.
Mais, cela vous l’ignoriez!

Bien à l’abri sous la toile,
J’écoute la pluie tomber.
Si vous restez près du poêle,
Rien ne va vous arriver!

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Demain, c’est dimanche!


Ai-je bien le cerveau étanche?
Je commence à me méfier.
Hier, c’est avec une branche
Que je me suis engueulé!

Est-ce mon dos qui se penche?
Je ne vois plus que mes pieds.
A l’allure à laquelle j’avance,
Je ne suis pas près d’arriver.

Je crois, demain c’est dimanche.
Rien faire et me reposer!
Je vais dormir sous la branche
Et puis faire tremper mes pieds.

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