Si on avait des antennes!


Si on avait, sur la tête,
Des antennes de coccinelle,
On s’en servirait, c’est chouette,
Pour se gratter les aisselles.

Avec nos dents dans le bec,
On se refile la varicelle.
Avec nos pensées abjectes,
On détruit la citadelle!

Si on avait, sur la tête,
Des antennes de sauterelle,
On causerait de la tête,
Sans plus rien d’artificiel!

On méprise les insectes,
Mais on élève des abeilles.
On agit comme une secte
Qui aime l’odeur des poubelles.


Si on avait, sur la tête,
De ces antennes si belles,
On en deviendrait correct
Et on ferait la vie belle!

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Mon âme-guide!


Je suis tel le propane
Qu’on aurait filouté.
Dans la cage du butane,
Je me trouve enfermé.

Mon âme se rit de ça
Et s’en va, pour jouer.
Quand je fuis, aux abois,
Elle préfère s’arrêter.

Je suis tel le méthane,
Je voudrais bien péter.
Dans la cage du butane,
Je me sens comprimé.

Mon âme rit aux éclats
Et joue à me narguer.
Enfin, entre mes bras,
Elle revient se nicher!

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Gargouillesque!


Une gargouille, avec des yeux si beaux, à sortir de tombe.
Âme coincée dans un caillou qui, toujours, nous surplombe.
Elle regarde, de ses grands yeux effarés, la marche du monde.
La gargouille hésite à regarder plus loin, dans la nuit profonde,
Car il y a bien trop de possibles chemins, pour la bête immonde!
Coincée, comme un chien qui hurle à la ronde, la gargouille se tait.

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Vas-y mollo, avec la fiole!


Des fois, on s’embestiole,
A la va-comme -j’te -pousse.
Alors on boit une fiole
Et la magie repousse.

Et on se vitriole,
Pour s’enlever la mousse.
Alors, on boit une fiole
Et le poil repousse.

Et on reboit une fiole,
Car la musique est douce.
Et au bout de trois fioles,
On se couche sur la mousse!

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A marée profonde!


Je fais, comme tout le monde,
Des bulles, sous mon chapeau.
Mais, à marée profonde,
Je fais froid dans le dos.

Je salue à la ronde,
En levant mon chapeau.
Je cache la bête immonde,
Sous un sourire idiot.

Si ma tête se dégonde,
Courrez vite au bateau,
Car, à marée profonde,
Je vais sortir de l’eau!

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Ailleurs, c’est à côté!



A travers le tunnel,
Dessous la voie ferrée,
Je regarde l’autre ciel,
Luire, de l’autre côté.

Sur la route, un ballon,
Suivi par un chien mince.
Arrive un enfant blond.
Au pile, les freins grincent.

Et soudain, un ange passe.
L’auto sort du tunnel,
Lentement me dépasse.
La journée reste belle!

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J’ai suivi le chemin!


J’ai suivi le chemin,
Aussitôt vent m’emporte.
Je n’ai plus de besoins
Et ma passion est morte.

Si le monde est chagrin,
Mon âme est encore forte.
Je tends encore la main
Et, des fois, je m’exporte.

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je connais mes besoins
Et tout ce qui m’importe.

Le verre à demi plein
Se remplit à l’eau forte.
Et je fais un refrain
De ce que vent m’apporte!

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je n’ai plus de besoins
Ou bien je fais en sorte.

Il n’y a rien de certain.
Le présent, seul, importe.
Il n’est pas de demain.
Le jour est à ma porte!

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je n’ai besoin de rien,
Ni de peur, d’aucune sorte.

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La danse des flocons!

Sur ma route, j’ai trouvé blanche-neige
Et j’ai dansé, dans le froid.
Les flocons formaient un manège
Et tournaient autour de moi!

Sur ma route, j’ai trouvé blanche-neige,
Mes doigts sont devenus froids.
Les flocons formaient un cortège
Et effaçaient tous mes pas!

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La chanson du trépassé!

Si tu as eu une vie forte,
Que tu t’es bien amusé :
Alors, traverse la porte
Et viens-là, t’encanailler.

Si tu as eu une vie morte,
Si tu t’es bien emmerdé :
Alors, traverse la porte
Et viens-là, t’embastiller.

Toi, si ta vie de cloporte
Ne sait plus t’intéresser :
Alors, entaille-toi l’aorte
Et tu pourras t’envoler.

Sur le seuil de cette porte,
On ne peut pas s’attarder.
Il te faudra faire en sorte
De ne plus rien regretter!

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