Présentement,
J’ai, par moments,
Le sentiment
D’être, vraiment,
Au chaud de liens vagues.
Chaleur des gens,
Embrassements,
On vaut autant.
On est vraiment,
Océan avant vague!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Fallen angels, fallen angels.
Pluie de météorites, à midi.
Broken wings, broken wings,
C’est une histoire, ça aussi.
Fallen angels, fallen angels.
Juste une photo de paparazzi.
Broken wings, broken wings.
Pour aide, tu as le mépris!
Fallen angels and broken wings
Et ce, de l’aube et jusqu’à la nuit.
Fallen angels and broken wings
Ne s’effondrent plus, que par ici!
C’est une vie de fantôme
Qu’on a juxtaposée.
Une vie sans atomes,
Servant à s’accrocher.
C’est une vie de chenille,
A métamorphoser.
Si le temps est tranquille,
Qu’on arrose ses pieds.
C’est une vie de cloporte,
Aux dents mal agencées,
Qui fait toujours en sorte
De tomber sur son nez.
C’est une vie de mouette,
En train de patauger,
Dedans des eaux pas nettes
Et peu oxygénées.
C’est une vie de potiche,
A se défenestrer.
C’est la vie d’une biche,
Dont on rabote les pieds.
C’est une vie funeste,
A trop se rigoler.
Une vie où l’on peste,
Mais qu’on veut adorer.
Et cette vie ultime,
Dont tu as hérité,
Elle a ça de sublime :
Tu peux en profiter!
La joie, c’est comme un oscar que l’on prime.
Qui se grime de toi et te secoue les racines.
La joie, c’est comme un cachet d’aspirine,
Qui soigne ta tête de bois et évacue la déprime.
La joie, c’est un ressort que l’on comprime,
Qui saute de toi à moi, en fée à ballerines.
La joie, c’est la lumière qui illumine,
Met le temps aux abois et balance toute la frime.
Ma joie, s’il faut en mots que je l’exprime,
C’est mon bonheur de toi, tes yeux qui s’illuminent!
Ouiks, je, moi, suis levé,
Prêt tout, moi, à cavaler.
Gloups, me crame au café,
A vouloir boire et bailler.
Wouah, que la belle journée!
Surtout ne pas travailler.
Que Yes, je vais glander.
Les trucs qui sonnent, en apnée!
Transat pour m’enrêver
Et réchauffer la couennée.
Thé, livre et grignotées.
Laisser le vent me porter!
Il y a, dans un coin
De mon cerveau de grand-père,
Un petit orphelin,
Planqué derrière l’étagère.
Il y a un gamin
Qui fait l’école buissonnière,
Qui n’a besoin de rien,
Sauf des trois couleurs primaires.
Il y a, dans un coin
De mon cerveau réfractaire,
Un genre de mauvais chien
Qui fout sa gamelle par terre.
Il y a un lutin
Dont l’allure m’est familière,
Qui dit: Laisse-les bien
Et va, plus loin, prendre l’air!
Je crois que j’ai l’âme obsolète,
Que j’ai perdu en pédigrée.
Quand j’ai des pensées honnêtes,
Elles ont l’air tout atrophiées.
Si mon âme n’est pas contrefaite,
Elle ne peut plus s’actualiser.
Alors, c’est encore ma tête
Qui doit, seule, se démerder.
Nous étions en symbiose parfaite,
Ainsi que le sont mes deux pieds.
Le mirage aux alouettes
Ne pouvait pas nous polluer.
Quand mon âme prendra sa retraite,
Mon cœur devra la remplacer.
Il va migrer dans ma tête,
Pour faire danser mes deux pieds.
Mon âme pleure car elle regrette
De ne pas pouvoir plus rester.
Chacun son destin, sœurette,
Tes ailes sont faites pour voler!